Brésil : Présentation d’une super demande de procès politique contre Bolsonaro

Édité par Reynaldo Henquen
2021-06-30 17:41:07

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Brasilia, 30 juin (RHC) Dans le cadre de la journée de lutte pour exiger la destitution du président du Brésil, Jair Bolsonaro, des mouvements sociaux, aux côtés de partis politiques, de parlementaires et de personnalités de diverses tendances ont présenté ce mercredi une super demande de procès politique contre le président.

La requête regroupe plus d’une centaine de demandes de procès politique et elle énumère des crimes commis par le gouvernant, la plupart durant l’urgence sanitaire générée à cause du Covid-19, qui a déjà causé dans ce pays plus de 18,5 millions de contagions et 500 000 décès.

Selon la présidente du Parti des travailleurs (PT), Gleisi Hoffman, la super demande de procès de destitutions sera présentée à la Chambre des députés lors d’un événement politique qui aura lieu à 14H00 heure locale.

Les députés fédéraux du PT, Rogério Correia et Bohn Gass, ont confirmé que l’événement sera précédé d’une conférence de presse.

Le groupe qui promeut la super demande prévoit de lui ajouter le délit de prévarication pour des achats en trop du vaccin anticovid Covaxin.

Suite à une plainte déposée devant le Sénat par le député fédéral Luis Miranda et son frère, Luis Ricardo Miranda, fonctionnaire du ministère de la Santé, Bolsonaro a eu connaissance de ces irrégularités et d’autres concernant l’acquisition de ce vaccin et n’en a pas informé les autorités compétentes pour qu’une enquête soit ouverte.

La présentation de la demande unifiée de procès politique fait partie d’une journée de lutte organisée par les mouvements sociaux pour conférer plus de caractère populaire aux efforts pour que Bolsonaro démissionne.

Par ailleurs, l’ancien président Luiz Inácio Lula da Silva a prédit aujourd’hui une défaite de l’actuel chef d’état, Jair Bolsonaro, lors des élections de l’année prochaine parce que les Brésiliens veulent un dirigeant qui pense à la majorité.

'Bolsonaro va perdre les élections en 2022, et il ne les perdra pas face à Lula, face au Parti des travailleurs (PT). Il sera vaincu par le peuple brésilien, qui en a assez de tant de sottises', a déclaré l’ancien dirigeant ouvrier dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux.

Il a insisté sur le fait que le peuple brésilien battra aux urnes l’ex-militaire car il veut reconstruire son espoir, sa qualité de vie'.

Le peuple veut que ses enfants étudient, mangent, travaillent. 'Ce sont d’autres choses que les gens attendent d’un président', a déclaré l’ancien dirigeant syndical.

Les gens ont besoin de quelqu’un qui aime le Brésil, quelqu’un qui gouverne en pensant à la majorité. Les gens ne veulent plus de disputes, ils ne veulent plus de haine, dit Lula.

Il a appelé à 'vendre un peu d’amour et non de cette haine qu’ils vendent'.

Récemment, une enquête de l’institut IPEC a révélé que Lula gagnerait au premier tour les élections de 2022 avec 49%, 26 points de pourcentage de plus que Bolsonaro.

Ce sondage a révélé que le fondateur du PT a 11 points de pourcentage de plus que la somme de ses adversaires potentiels.

Selon le sondage, Bolsonaro, dont la popularité continue à baisser, ne bénéficierait que de 23% de soutien dans une course à la présidence avec l’ancien président (2003-2011).

Après avoir consulté deux mille deux personnes entre le 17 et le 21 juin dans 141 districts et avec deux points de pourcentage de marge d’erreur, l’étude a également inclus comme candidats éventuels le politicien Ciro Gomes, situé à la troisième place avec 7% des intentions de vote.

Gomes est techniquement à égalité avec le gouverneur de Sao Paulo, Joao Doria (cinq pour cent).

Puis apparaît l’ancien ministre de la Santé Luiz Henrique Mandetta avec trois pour cent des intentions.

Les bulletins blancs et nuls totalisent 10 pour cent et les électeurs qui ne savent pas ou ne répondent pas (3 pour cent).

L’impopularité de Bolsonaro coïncide avec le progrès des travaux d’une commission du Sénat qui enquête sur la gestion gouvernementale face au Covid-19.

À cela s’ajoute  d’une deuxième vague de la maladie qui a fait plus de 515 000 morts.

Les préférences électorales vis-à-vis de Lula se sont renforcées depuis qu’il a recouvré ses droits politiques en mars dernier, après qu’un juge du Tribunal fédéral suprême a annulé toutes les condamnations.

Source Prensa Latina



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