Les grands-mères de la Place de Mai lancent une campagne pour identifier leurs petits-enfants

Édité par Reynaldo Henquen
2021-09-01 17:08:55

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Buenos Aires, 1 septembre (RHC) L’Association « Grands-mères de la Place de Mai »  a lancé une nouvelle campagne pour localiser des centaines d’enfants, aujourd’hui adultes, enlevés pendant la dernière dictature militaire argentine (1976-1983).

Dans une lutte incessante qu’elles mènent depuis quatre décennies, les Grands-mères, qui chaque jour s’efforcent de trouver la véritable identité des enfants de leurs enfants détenus-disparus, ont appelé la société à fournir toute information contribuant à cette recherche.

'Nous croyons souvent que ce que nous avons vu, entendu ou nous nous souvenons n’est pas important, mais, dans la reconstruction du destin des petits-enfants que nous cherchons, chaque donnée est fondamentale pour découvrir les traces de ces enfants -aujourd’hui adultes- que la dictature a arrachés à leurs familles', a précisé l’Association présidée par l’éminente militante des droits de l’homme Estela de Carlotto.

Bien qu’elles aient réussi à retrouver plus de 130 petits-enfants, il en manque encore près de 300. Chaque appropriation a eu lieu au sein d’une famille, d’un immeuble, d’un bloc, d’un quartier, des dizaines de personnes ont assisté, en pleine dictature, à l’arrivée de ce nouvel enfant, souvent d’un jour à l’autre, ont-elles précisé.

Les Grands-mères ont souligné que les rumeurs, les silences, les soupçons et parfois les certitudes circulaient autour de ces cas de parents, de voisins. Le temps passa et la recherche devint visible, puis des doutes apparurent sur l’origine des couples, des amis, des camarades d’études, du travail.

Elles se souviennent également qu’après ces années, des familles attendent de savoir si ce neveu, frère, cousin, petit-fils est né. Beaucoup d’hommes et de femmes ont besoin de l’accompagnement que leur donne la question sur leur origine, qui leur confirme que le doute qu’ils portent depuis si longtemps est valable, ont souligné.

Dans la campagne intitulée Repensez-y, on peut voir plusieurs spots auxquels participent les acteurs et présentateurs Dalia Gutmann, Sebastián Wainraich et Marcos Rafael Gómez, qui interprètent des situations de la vie quotidienne qui invitent à questionner sur l’information de ceux qui sont victimes de l’enlèvement.

'Pour le droit des familles qui attendent depuis plus de quatre décennies et pour celui de ces hommes et de ces femmes de connaître la vérité sur leur origine, pour que la fausseté sur leur histoire familiale cesse de se transmettre de génération en génération, Les Grands-mères demandent un soutien pour la diffusion de cette campagne et demandent votre participation, si vous vous trouviez dans la situation des protagonistes', indiquent ces femmes depuis longtemps.

Beaucoup de ces enfants, aujourd’hui âgés de plus de 40 ans, dont les parents ont été assassinés, sont nés en captivité et ont été remis par les militaires à plusieurs familles qui ont changé leur véritable identité.

En juin dernier, les Grands-mères ont également lancé une autre campagne dans laquelle elles ont demandé à partager des photos de personnes de la tranche d’âge de 40 ans qui ont été vaccinées.

 

Source Prensa Latina



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