Madrid, 28 novembre (RHC) L’arrivée en Europe de la nouvelle variante du Covid Ómicron a tiré les sonnettes d’alarme et, le Vieux Continent cherche impatiemment les cas de coronavirus avec cette mutation, alors qu’il calcule l’impact réel d’Omicron sur la courbe exponentielle de contagion qui a ramené l’Europe à l’épicentre de la pandémie.

Jusqu’à ce dimanche, quelque 22 cas de cette nouvelle variante, déjà présente aux Pays-Bas, au Danemark, en Italie, en Allemagne, en Belgique et au Royaume-Uni, avaient été confirmés. Tous les cas, selon les autorités sanitaires, concernent des voyageurs revenant de pays d’Afrique australe; la région interdite par les 27 de l’Union européenne et du Royaume-Uni.

La décision s’est concrétisée vendredi dernier, suite à la demande de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, d’activer le frein d’urgence et de suspendre tous les vols à destination ou en provenance d’Afrique du Sud et d’autres pays de la région, dans l’espoir d’éviter l’entrée en Europe de la souche découverte mercredi dernier en Afrique du Sud, déjà qualifiée de "très dangereuse" par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Malgré ce mouvement, la variante Omicron s’est faufilée à travers les frontières. En particulier, les Pays-Bas enregistrent le plus grand nombre de cas de contamination, avec 13 cas positifs, comme l’ont signalé les autorités sanitaires ce dimanche. La confirmation vient d’un total de 61 passagers qui ont répondu positivement vendredi dernier après avoir atterri à l’aéroport d’Amsterdam sur deux vols en provenance d’Afrique du Sud, de sorte que le nombre final de contagions d’OmicronO pourrait augmenter.

En outre, ce dimanche, le Danemark a confirmé deux cas de la nouvelle variante du coronavirus chez des voyageurs en provenance d’Afrique du Sud.

L’Italie a également fait savoir ce samedi qu’elle avait localisé un cas "attribuable" à la souche "Omicron" du coronavirus détectée en Afrique du Sud et qu’elle soumettait le test à une nouvelle confirmation, selon un communiqué de l’Institut supérieur de la santé (ISS) d’Italie. La personne avait voyagé au Mozambique et réside dans la région de Campanie, au sud du pays.

Pour sa part, l’Allemagne a notifié deux cas de nouvelle variante dans la région de Bavière, au sud-est du pays, et un cas dans la Hesse. Selon le ministère de la Santé, les trois personnes sont entrées à l’aéroport de Munich ce mercredi, avant que les vols vers le sud de l’Afrique ne soient interdits.

À la suite du cas détecté en Belgique vendredi dernier, le Royaume-Uni a confirmé ce samedi ses deux premiers positifs de cette nouvelle variante dangereuse, selon le ministre britannique de la Santé, Sajid Javid, sur le réseau social Twitter.

Il s’agit d’une personne dans le comté d’Essex, près de Londres, et une autre dans la ville de Nottingham, qui est revenue d’un voyage en Afrique du Sud. Le ministre a indiqué que les deux cas "sont liés" et que les deux personnes sont maintenant enfermées avec leurs proches pendant que d’autres tests sont effectués.

L’Espagne n’a pas encore enregistré le premier cas de coronavirus avec la variante Omicron, mais devant la crainte de l’avancée, l’exécutif de Pedro Sánchez a annoncé qu’il limitera l’arrivée de voyageurs du Royaume-Uni à partir du 1 décembre, lorsque seules les personnes détenant un certificat de vaccination sont autorisées à entrer sur le territoire.

"L’apparition de nouvelles variantes de l’agent responsable de la maladie oblige à présent à augmenter les restrictions de voyage", a souligné l’arrêté une ordonnance du Ministère de l’Intérieur rendue publique ce samedi au Journal Officiel de l’Etat. Jusqu’à présent, les personnes vaccinées, celles qui apportaient une PCR négative ou celles qui démontraient qu’elles avaient déjà passé la maladie, étaient autorisées à entrer.

Pour sa part, le Royaume-Uni a également pris des mesures pour freiner l’expansion de la variante Omicron. Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, a annoncé ce samedi que le masque sera rendu obligatoire à l’intérieur et dans les transports publics. En outre, il a ajouté quatre pays africains à la liste des territoires dont les habitants, depuis ce dimanche, ne peuvent se rendre au Royaume-Uni (à moins d’être des ressortissants britanniques, qui doivent faire une quarantaine dans un hôtel désigné). En particulier, le Gouvernement britannique a inclus l’Angola, le Mozambique, le Malawi et la Zambie.

Le masque est également redevenu obligatoire aux Pays-Bas, l’un des territoires les plus touchés à ce jour, où l’assignation à résidence pour les activités non essentielles a déjà été décrétée.

La variante Omicron, qui a conduit de nombreux États à suspendre les vols avec l’Afrique australe, préoccupe l’Organisation mondiale de la santé (OMS) du nombre élevé de mutations qu’elle présente, puisqu’en à peine deux semaines une trentaine d’entre elles ont déjà été détectées, avec des cas confirmés non seulement en Afrique du Sud, mais aussi au Botswana voisin, à Hong Kong et en Australie.

Source CD