Le président du Pérou qualifie d’antidémocratique la loi de veto du référendum

Édité par Reynaldo Henquen
2022-01-24 10:24:38

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Lima, 24 janvier (RHC) Le président péruvien, Pedro Castillo, a accusé aujourd’hui le Parlement d’ignorer la volonté populaire, pour avoir imposé une loi qui donne au Législatif le pouvoir d’opposer son veto à un référendum sur la pertinence d’une assemblée constituante.

"Nous ne permettrons pas que l’on viole la participation politique des Péruviens, en méprisant, en conditionnant et en soumettant leur volonté à la merci de l’avis unique du Congrès", a-t-il affirmé dans un message diffusé sur Internet.

La loi controversée a été ratifiée par le Congrès vendredi dernier avec une célérité inhabituelle et sans débat des observations que l’exécutif a présentées en observant, six jours plus tôt, le texte approuvé en décembre dernier par le Parlement.

Castillo a confirmé la décision de contester la loi devant la Cour constitutionnelle, parce qu’elle est "antidémocratique et inconstitutionnelle", ainsi que contraire à la revendication populaire d’une assemblée constituante.

"Le pays doit être refondu face à une crise évidente, en donnant le seul pouvoir à la citoyenneté", a-t-il ajouté, ce qui implique de remplacer la constitution néolibérale en vigueur.

Il a cité la nouvelle loi comme un "attentat contre la population qui a exigé pendant des années le changement d’une Constitution conçue dans la dictature", allusion au régime néolibéral d’Alberto Fujimori, actuellement emprisonné pour crimes contre l’humanité et corruption avouée.

Selon le président péruvien, le Parlement de l’opposition "oublie que le pouvoir de l’État émane du peuple et est dû à sa représentativité" et les citoyens ont le droit de parier sur leur propre bien-être.

D’autre part, la loi contre la constituante a été critiquée par l’ancien président Yonhy Lescano, du parti centriste Action Populaire (AP), dont les membres du Parlement ont soutenu la législation controversée.

Lescano a rappelé que l’AP, dirigé par l’ancien président intérimaire Valentin Paniagua, a promu depuis 2001 le changement de la constitution fujimoriste.

Source Prensa Latina



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