La Havane, 5 déc. (RHC)- Après avoir tenu des consultations avec leurs bases ce week-end, les partis chiliens représentés au Congrès national reprennent les discussions aujourd'hui pour tenter de débloquer le processus constituant.

Le dialogue est au point mort en raison de l'absence d'accord entre les formations politiques proches du gouvernement et celles de l'opposition sur l'organe chargé de rédiger la proposition de constitution destinée à remplacer celle en vigueur depuis la dictature d'Augusto Pinochet (1973-1990).

Les coalitions proches de l'exécutif, Apruebo Dignidad et Socialismo Democrático, préconisent que tous les membres, représentatifs des différents secteurs de la société, soient élus par vote populaire.

En revanche, l'alliance de droite Chile Vamos propose une formule mixte, avec 50 experts nommés par le Congrès et un nombre égal d'élus par le public.

Le président du Sénat, Alvaro Elizalde, a reconnu que les positions sont encore trop éloignées pour parvenir à un accord, mais il a  averti que cette décision ne peut continuer à être reportée.

"Nous sommes à contretemps. Le Chili a besoin de certitude et, par conséquent, nous allons faire un effort pour générer un accord comme celui que le pays demande", a déclaré le parlementaire.

Cette fin de semaine, le président Gabriel Boric a réitéré son appel au Congrès pour clore le dialogue le plus rapidement possible afin de doter le pays d'une nouvelle constitution.

Le président a déclaré que pour parvenir à un accord, les parties doivent céder, mais il a insisté sur la nécessité de faire confiance aux critères des citoyens et cela, a-t-il dit, exige l'élection de tous les futurs membres du congrès.

Le remplacement de la loi fondamentale en vigueur depuis la dictature était l'une des revendications du sursaut social de 2019, lorsque les citoyens ont exigé des changements structurels pour mettre fin au modèle néolibéral.

Source: Prensa Latina