Les économistes cubains s’efforcent de contenir l’inflation à cause de son impact social

Édité par Reynaldo Henquen
2022-02-11 18:46:22

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La Havane, 11 fév. (RHC) « Tout ce qui est fait à Cuba pour freiner l’inflation a pour objectif de faire augmenter l’offre de produits et de continuer à s’occuper de la population, a déclaré ce jeudi le vice-premier ministre Alejandro Gil.

Expliquant que ce thème est l’un des plus discutés et celui qui soulève le plus de soucis populaire et qui attire l’attention permanente de la part de la direction du pays, il a précisé qu’à l’heure actuelle, il n’existe pas de possibilités réelles de le résoudre à court terme. Il faudra donc avancer dans la croissance de la production et accorder la priorité aux articles qui vont directement à l’approvisionnement tels que les aliments et les produits de toilette.

Outre l’efficacité de la commercialisation et la stimulation des producteurs, en premier lieu des ouvriers du secteur agricole, où l’on a déjà constaté des progrès favorables.

Il a souligné qu’à la différence d’autres pays, à Cuba on n’a pas modifié les prix de l´électricité, malgré la hausse du prix du baril de pétrole, ni les prix du carburant, ou des communications ni ceux du panier familial rationné, ni d’autres produits à la vente en pesos cubains tels que le poulet et l’huile.

Le ministre de l’Économie et de la Planification a expliqué lors du programme La table Ronde, diffusé par la radio et la télévision cubaines que la solution n’est pas une augmentation des salaires, qui augmenterait la liquidité entre les mains de la population et ferait monter davantage les prix des produits et les coûts des entreprises, ce n’est pas donc la solution, et nous ne pouvons non plus plafonner les prix.   

Gil a précisé que l’un des éléments qui influe sur l’inflation est le marché noir ou  illégal des dollars, question que le gouvernement ne peut pas résoudre avec une vente stable ce cette monnaie, même à un taux flottant, puisque pour ce faire, le gouvernement devrait y destiner les fonds qui sont utilisés à l’heure actuelle pour garantir l’importation des produits de base au profit de la population. 

Il s’agit donc de trouver une solution sans avoir à épuiser les ressources de l’État et sans affecter la protection aux personnes les plus vulnérables, pour lesquelles l’inflation constitue une pression énorme à l’heure d’acheter les produits de base.

Il a également insisté sur le fait que le gouvernement a un engagement d’assurer l’éducation, la santé, les dépenses émanant de la lutte contre le Covid-19 et l’attention aux personnes en situation de vulnérabilité.

Le ministre de l’Économie a précisé qu’on est en train de faire une étude de toutes les alternatives possibles, mais le plus important est d’avancer sur la voie du redressement de l’économie et du tourisme.

Dans une autre partie de son intervention, Alejandro Gil a signalé que la création d’un réseau de commerces en devises convertibles permet à l’économie cubaine d’accéder à ces monnaies pour avancer dans le redressement économique.

Le vice-premier ministre et ministre de l’Économie et de la Planification, a expliqué que face à la chute des revenus du tourisme ; les transferts de fonds familiaux depuis l’étranger ont acquis une grande importance et sont nécessaires pour maintenir l’offre, réapprovisionner l’industrie nationale et financer les importations.

Gil a reconnu que la création de ce réseau commercial, n’est pas une mesure populaire, mais qu’il s’agit d’une question exceptionnelle dont on ne peut pas se passer jusqu’à ce que l’économie de la nation antillaise puisse aller de l’avant après une chute de 13% du PIB.

À la mi-2019, le gouvernement cubain a annoncé la création d’un réseau de commerces pour la vente en devises d’équipements électroménagères haut de gamme, mais lors du dernier trimestre de l’année dernière il s’est étendu aux articles de toilette et aux denrées alimentaires.

Face à l’impossibilité d’utiliser à l’étranger des dollars en espèces en raison de la persécution financière des agences états-uniennes, le gouvernement cubain a limité les dépôts dans cette monnaie, ce qui a obligé les clients à utiliser d’autres devises telles que le dollar canadien ou l’euro. Le vice-premier ministre a expliqué que le pays a réussi à capter les transferts de fonds familiaux pour injecter des liquidités dans les entreprises et maintenir les productions nationales, garantir les niveaux d’emploi, assurer l’approvisionnement en pesos cubains, acquérir du carburant et des fournitures pour faire face au Covid-19 et regagner la confiance des fournisseurs. Grâce à cette stratégie, 300 millions de dollars ont été garantis en 2021 pour l’achat de denrées alimentaires dont le riz, et la farine, des produits de base pour l’alimentation des Cubains.

Alejandro Gil a dénoncé que dès l’annonce de cette stratégie, l’administration états-unienne a utilisé de faux prétextes pour éliminer les canaux officiels de transferts de fonds familiaux et a intensifié la persécution financière empêchant  Cuba d’utiliser des dollars en espèces pour les opérations financières internationales. 

Il a également assuré que dans la mise en œuvre de ces mesures il y a eu des déviations qui sont en cours de correction et que le plan de l’économie pour 2022 inclus  une stratégie visant à redonner au peso cubain son pouvoir d’achat. 

Source Prensa Latina



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