La Havane, 1er octobre, (RHC)- Le président de la Confédération des Nationalités Indigènes de l’Equateur (CONAIE), Marlon Vargas, a dénoncé devant l’Assemblée Nationale à Quito ce qu’il a qualifié d’actes de répression étatique, d’abus et de violations des droits humains dans le contexte de la grève nationale.
Le dirigeant a comparu mardi devant la Commission des droits de l’homme de l’Assemblée nationale, où ont été projetées des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux qui mettraient en évidence les violations des droits humains lors des manifestations de la semaine dernière.
Vargas a demandé aux législateurs d’entamer un procès politique contre les ministres de la Défense, Gian Carlo Loffredo, et de l’Intérieur, John Reimberg, pour leur responsabilité dans les actes de violence lors des manifestations.
La CONAIE a également demandé au président, Daniel Noboa, de rendre des comptes pour les détentions arbitraires et le crime d’État contre Efrain Fuerez, abattu par balles dimanche dernier lors d’une manifestation.
Dans des déclarations à la presse à la sortie de la Commission, Vargas a indiqué que « tant que les bases de tous les peuples et nationalités ne nous autorisent pas le contraire, la grève se poursuivra ».
Les manifestations, commencées le 22 septembre, laissent des rapports de plus d’une centaine de violations de droits, selon des organisations de la société civile, tandis que la CONAIE insiste sur le fait qu’elle ne fera « pas un pas en arrière » tant que le gouvernement n’aura pas abrogé le décret qui a augmenté le prix du diesel de 1,80 à 2,80 dollars le gallon.
Le gouvernement refuse de faire marche arrière et accuse les manifestants d’être liés au crime organisé.
Le Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme en Amérique du Sud a appelé à un « dialogue urgent » et averti que le déploiement militaire contre les manifestations sociales comporte un « risque réel de violations des droits humains ».
Source : Prensa Latina