Buenos Aires, 2 octobre (RHC) – Le Sénat argentin a annulé aujourd’hui deux vetos du président Javier Milei, qui rejetaient les lois de financement de la pédiatrie et des universités, portant un nouveau coup dur à l’exécutif.
Les résultats de ces deux votes ont suscité une immense liesse lors d’une manifestation massive devant le Congrès pour exiger leur annulation.
Tout d’abord, le Sénat a abrogé, par 59 voix contre 7 et 3 abstentions, le blocage présidentiel de la loi sur les urgences pédiatriques, qui finance l’hôpital Dr. Garrahan, établissement de référence national et régional, et prévoit une augmentation de salaire pour le personnel médical, technique et auxiliaire.
Immédiatement après, la résolution abrogeant, par 58 voix contre 7 et 4 abstentions, le veto de la loi sur le financement des universités, qui prévoit des allocations pour le fonctionnement des établissements publics, a été mise au vote.
Cette loi prévoit également des augmentations de salaire pour les professeurs et le personnel non enseignant, des améliorations aux infrastructures universitaires et le maintien des bourses de recherche.
Le Sénat a ainsi approuvé définitivement les lois sur l’urgence pédiatrique et le financement des universités, qui ont également été soutenues par la Chambre des députés. Les attentes se concentrent désormais sur les actions de la Casa Rosada.
Lors du débat, Lucía Corpacci, députée du parti Union pour la Patrie (UxP) et présidente de la Commission de la Santé, a déclaré que « les employés de l’hôpital Garrahan ont été traités comme des voleurs, des fainéants, des irresponsables, comme des personnes qui cherchent à renverser le gouvernement ».
Il semble que « nous savons tous ce qu’est et ce que signifie cet hôpital, sauf le président et son équipe », a conclu Mme Corpacci.
Son coreligionnaire Eduardo De Pedro a comparé le budget universitaire à 7,3 milliards de pesos, alors que le président avait promis 4,9 milliards pour les universités dans le budget 2026.
« Milei ne pourra pas opposer son veto à l’enseignement universitaire public et ne pourra pas le faire payer », a affirmé la sénatrice UxP Silvia Sapag.
Le Sénat pourrait également porter un troisième coup à l’administration Milei, car il examine un projet de loi présenté par le député radical Martin Lousteau, soutenu par la faction UxP et d’autres blocs minoritaires, visant à invalider la déclaration du chef d’état-major suspendant l’application de la loi d’urgence sur le handicap.
Source : Prensa Latina
