Le président américain Donald Trump a confirmé ce mercredi avoir autorisé les opérations secrètes de la Central Intelligence Agency (CIA) au Venezuela.
Le résident de la Maison Blanche a affirmé, sans citer ni présenter de preuves comme il le fait habituellement, que le Venezuela « a vidé ses prisons aux États-Unis » et a laissé entrer des « milliers et des milliers de prisonniers » et « des personnes provenant d’établissements psychiatriques et d’hôpitaux psychiatriques » par la frontière sud.
Il a également évoqué « l’arrivée de drogue du Venezuela », car « une grande partie de la drogue vénézuélienne provient de la mer. On le voit bien », faisant apparemment référence aux récentes frappes aériennes contre des navires de trafic de drogue dans les eaux proches des côtes de ce pays sud-américain.
Nous envisageons sans doute une approche terrestre, car nous maîtrisons parfaitement la mer. Cela fait deux jours que nous n’avons pas trouvé un seul bateau. Et je considère que c’est une bonne chose, et non une mauvaise chose », a souligné Trump.
Au moins cinq attaques de ce type ont fait 27 morts, qualifiées de narcoterroristes par les États-Unis, une affirmation rejetée par les autorités de Caracas.
Dans cette nouvelle version de la guerre antidrogue, le président américain a déclaré : « Nous allons également les arrêter (les cartels présumés) sur le terrain. » Six personnes ont péri lors d’un raid aérien des forces armées américaines contre un navire soupçonné de trafic de drogue au large des côtes vénézuéliennes, a annoncé Trump la veille.
Dans un message publié sur son réseau social Truth Social, il a déclaré que le navire était « affilié à une organisation terroriste désignée », sans toutefois préciser laquelle ni fournir de preuves à l’appui de cette accusation.
Le Conseil de sécurité de l’ONU a tenu une session d’urgence à la demande du Venezuela, dans un contexte de tensions militaires croissantes dans les Caraïbes.
L’ambassadeur Samuel Moncada, représentant permanent de la nation sud-américaine auprès des Nations Unies, a déclaré que son pays exigeait du gouvernement des États-Unis qu’il « respecte ses obligations internationales ».
Des membres du Congrès ont commencé à remettre en question ces attaques, les qualifiant d’« assassinats illégaux ».
Le Venezuela a dénoncé à plusieurs reprises ces provocations de Washington, les considérant comme un prétexte à une intervention dans le pays et à la destitution du président démocratiquement élu, Nicolás Maduro.
Source : Prensa Latina