Saint-Domingue, 3 novembre (RHC) – Le gouvernement dominicain a reporté le dixième Sommet des Amériques, initialement prévu en décembre prochain à Punta Cana, en raison de divergences régionales qui entravent le dialogue, a annoncé aujourd’hui le ministère des Affaires étrangères.
Dans un communiqué, le ministère a expliqué que lorsqu’il a accepté d’organiser le Sommet des Amériques en 2022, les profondes divergences qui entravent actuellement un dialogue constructif dans les Amériques étaient imprévisibles.
Le communiqué ajoute que cette situation est aggravée par l’impact des récents événements climatiques qui ont gravement affecté plusieurs pays des Caraïbes.
« Après une analyse approfondie de la situation dans la région, le gouvernement dominicain a décidé de reporter le dixième Sommet des Amériques à l’année prochaine. » Cette mesure a été convenue avec nos plus proches partenaires, notamment les États-Unis, instigateur de ce forum, et d’autres pays clés », précise le communiqué.
Il est également indiqué que « nous avons consulté les représentants des principales institutions internationales impliquées dans l’organisation du Sommet, tels que le Secrétaire général de l’Organisation des États américains (OEA) et le Président de la Banque interaméricaine de développement (BID) ».
Toutes les ressources investies à ce jour seront utilisées pour l’année prochaine, y compris pour les réunions hémisphériques prévues dans notre pays, est-il précisé.
Il est rappelé que la République dominicaine a présenté sa candidature pour accueillir le X<sup>e</sup> Sommet des Amériques lors du IX<sup>e</sup> Sommet, qui s’est tenu à Los Angeles, en Californie, aux États-Unis, en juin 2022, et que l’Assemblée générale de l’OEA l’a approuvée la même année à Lima, au Pérou.
Le communiqué souligne que « depuis lors, le gouvernement dominicain travaille activement à la réussite de cet événement ». Cet effort a notamment consisté en une coordination logistique avec l’OEA et toutes les organisations impliquées. Le pays a pleinement respecté tous les engagements pris », conclut-il.
Il a indiqué que ce report implique des consultations supplémentaires concernant la date du Sommet et un élargissement du dialogue aux nouveaux gouvernements démocratiquement élus.
Le gouvernement a exprimé sa gratitude pour les efforts déployés en faveur de l’organisation de ce sommet.
À cet égard, il a mentionné « les pays frères, les organisations internationales, les représentants du secteur privé, les jeunes, la société civile et les institutions gouvernementales dominicaines, dont l’engagement et l’enthousiasme ont été essentiels ».
Il a souligné que la République dominicaine réaffirme son engagement envers le multilatéralisme, la politique de bon voisinage et les alliances visant à promouvoir l’intégration régionale.
Le 30 septembre, le ministère des Affaires étrangères a annoncé que Cuba, le Venezuela et le Nicaragua ne seraient pas invités au Sommet des Amériques, afin de privilégier le succès de la réunion, comme il l’a expliqué.
Le gouvernement dominicain a déclaré dans un communiqué de presse que lorsqu’il a assumé la présidence pro tempore en 2023, il avait annoncé que le dixième Sommet serait inclusif, un objectif qu’il s’est efforcé d’« honorer ».
Toutefois, le ministère des Affaires étrangères a affirmé : « Compte tenu du contexte actuel de polarisation politique, nous avons décidé de privilégier le succès de la réunion en invitant le plus grand nombre de pays possible. »
Le ministère a alors déclaré que l’organisation du Sommet des Amériques représente l’un des principaux défis de la République dominicaine, car elle implique une forte responsabilité sur la scène multilatérale.
« Cela signifie que la présidence pro tempore actuellement assurée par notre pays doit être exercée dans cette perspective et dans l’intérêt de la majorité des États membres du mécanisme », a-t-il ajouté.
Cette décision du gouvernement a suscité la désapprobation de plusieurs organisations politiques et sociales du pays.
Quelques jours plus tard, la présidente du Mexique, Claudia Sheinbaum, a exclu de participer au Sommet et a critiqué l’exclusion de Cuba, du Venezuela et du Nicaragua.
Le président colombien, Gustavo Petro, a également confirmé son absence en raison de l’exclusion de certains pays de la région.
Source : Prensa Latina
