Santa Marta, Colombie, 9 novembre (RHC) – La Déclaration conjointe publiée à l’issue de la première journée du Sommet de la Communauté des États d’Amérique latine et des Caraïbes (CELAC) et de l’Union européenne témoigne de la volonté des deux blocs de privilégier le dialogue, ont affirmé aujourd’hui des sources locales.
Dans une déclaration à la presse suite à la publication du document en 52 points, le président colombien Gustavo Petro a déclaré que son principal message est le suivant : « Nous insistons, nous persistons, nous réaffirmons notre engagement envers le principe du multilatéralisme, qui signifie que des nations diverses se réunissent pour résoudre les problèmes communs. »
Selon le président, il ne s’agit pas pour une nation de dominer, de subordonner ou d’imposer sa volonté à une autre, mais bien de construire des solutions communes.
« Il n’y a pas d’autre moyen de résoudre les problèmes fondamentaux qui menacent notre existence même que par l’engagement de l’humanité et de tous ses représentants étatiques », a-t-il affirmé.
Il a également souligné qu’aucun État ne peut relever seul les défis actuels.
« Aucun pays ne peut, à lui seul, résoudre les problèmes de la crise climatique, de la pauvreté ou des enjeux liés à l’économie numérique. La voie à suivre n’est pas qu’un seul pays s’arroge le droit de les résoudre, mais que nous travaillions tous ensemble. Et ce que nous avons démontré au monde aujourd’hui, face à la barbarie et aux génocides croissants, c’est que nous pouvons parler de démocratie et d’accords communs », a-t-il affirmé.
De son côté, le président du Conseil européen, António da Costa, a souligné que le sommet, même en ces temps incertains, adresse un message clair au monde : l’Europe, l’Amérique latine et les Caraïbes restent attachées au « dialogue plutôt qu’à la division, à la coopération plutôt qu’à la confrontation et au partenariat plutôt qu’à l’isolement ».
Il a insisté sur le fait que le sommet s’est engagé à renforcer la coopération sur plusieurs sujets, tels que la santé, la sécurité et la lutte contre le crime organisé et le trafic de stupéfiants, grâce à une coopération judiciaire et policière et dans le cadre du droit international.
Le responsable a révélé que deux déclarations supplémentaires, distinctes de la déclaration générale, ont été approuvées.
Premièrement, a-t-il expliqué, une alliance pour la sécurité des citoyens renforcera la coopération entre l’Union européenne et l’Amérique latine et les Caraïbes en matière de sécurité et de lutte contre le crime organisé et le trafic de stupéfiants.
Deuxièmement, un pacte pour les soins vise à faciliter l’échange d’informations sur les progrès et les meilleures pratiques dans le domaine de l’économie des soins.
Selon M. da Costa, les objectifs de consolidation des relations birégionales ont été atteints, garantissant que le progrès économique des peuples des deux blocs « aille de pair avec le développement, la justice sociale et les droits humains ».
Une rencontre entre les membres de la délégation de l’Union européenne et les représentants des pays des Caraïbes est prévue demain dans le cadre du Sommet.
Source : Prensa Latina
