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Pérou : José Jerí évalue la possibilité d’une intervention dans l’ambassade du Mexique

par Tania Hernandez
José Jerím président par intérim du Pérou. Capture d'écran tirée de Panamericana

La Havane, 24 novembre, (RHC)- Le président intérimaire du Pérou, José Jerí, a déclaré qu’il évalue la possibilité d’une intervention dans l’ambassade du Mexique, pour appréhender l’ancienne Première ministre, Betssy Chávez. Ces déclarations ont presque tout de suite été critiquées.

Dans une interview accordée au journal conservateur El Comercio, José Jerí a signalé : « Il y a un mandat judiciaire aujourd’hui et je suis une personne ouverte à toutes sortes de possibilités et décisions; je ne me limite pas et, s’il faut entrer dans l’ambassade mexicaine, cela se fera ».

Il a ainsi contredit le Premier ministre, Ernesto Alvarez, et le ministre des Affaires étrangères, Hugo de Zela, qui ces derniers jours avaient écarté la possibilité d’un assaut du siège diplomatique pour arrêter Betssy Chavez.

L’ex-ministre des Affaires étrangères, Eduardo Ferrero, a pour sa part considéré comme « une erreur » la déclaration de José Jerí.

Le gouvernement du Mexique a informé qu’il avait reçu des garanties des autorités péruviennes de respect de l’immunité diplomatique de ses sièges au Pérou, bien que Lima ait rompu les relations bdiplomatiques en réaction à l’octroi de l’asile politique à Chavez.

Ferrero a ajouté que la Convention sur l’asile est très claire en déterminant que « les locaux de la mission sont inviolables et que ‘les agents de l’État hôte ne peuvent y pénétrer sans le consentement du chef de la mission' ».

Il a indiqué que toute action gouvernementale sur la question devrait être évaluée avec une extrême prudence en raison des obligations internationales strictes auxquelles le Pérou est confronté.

Jerí a ajouté qu’il analyse la situation après l’ordonnance judiciaire préventive. « Nous allons méditer et beaucoup. Toute action doit être envisagée dans le respect de nos limites, des engagements internationaux que nous avons pris », a-t-il précisé en nuançant ses déclarations, avant d’indiquer qu’une perquisition est possible.

L’ex-Première ministre, Betssy Chavez est accusée de rébellion et d’autres délits, comme complice de la tentative de l’ancien président Pedro Castillo de dissoudre le parlement opposé à son administration, ce que le gouvernement, la majorité de la presse et les partis considèrent comme un coup d’État.

Source : Prensa Latina

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