L’analyse du Programme gouvernemental visant à corriger les distorsions et à revitaliser l’économie, menée par le Conseil d’administration du Groupement d’entreprises de l’industrie alimentaire à La Havane, a non seulement enrichi ce dernier de propositions et d’idées, mais a également renforcé l’engagement de l’organisation envers la réalisation de ses missions.
Comme l’explique Emerio González Lorenzo, son président, ce Programme, désormais actualisé et soumis à consultation publique nationale, n’est pas nouveau pour eux, puisque le gouvernement central en a imposé la mise en œuvre aux entreprises l’année dernière.
Ainsi, la compréhension des principaux résultats obtenus dans la réalisation de ses objectifs et indicateurs a permis de mieux identifier, grâce à l’expérience de terrain, les modifications ou suggestions potentielles susceptibles d’en affiner et d’en élargir la portée.
Cependant, ses administrateurs, y compris ceux des entités basées dans la capitale, sont conscients du chemin qu’il leur reste à parcourir pour répondre aux besoins de la population et du pays, en raison des échecs du Groupement d’entreprises de l’industrie alimentaire dans divers plans et secteurs.
González Lorenzo a souligné que plus de 80 % de la production cubaine est destinée au marché intérieur, notamment aux boissons, aux sodas, à la farine de blé, aux matières grasses alimentaires, à la bière, aux confiseries et aux produits à base de soja. Il a également précisé que l’instabilité du secteur est principalement due au manque d’électricité, de matières premières et de carburant.
Conformément aux objectifs du Programme, les discussions ont également porté sur la recherche de solutions aux problèmes internes. Leur étude et leur analyse devraient encourager l’engagement et la contribution de chacun au sein des collectifs et organisations, dans leurs sphères d’influence respectives, afin de sauver la Révolution et d’aller de l’avant.
Analyse du Programme gouvernemental au sein du Groupement d’entreprises de l’industrie agroalimentaire. Photos : Fidel Rendón
L’élimination de la pénurie était l’un des principaux points abordés lors de la réunion, à laquelle participait Omar Conde Díaz, un responsable du Département agroalimentaire du Comité central du Parti communiste de Cuba (PCC).
Cela implique de viser la souveraineté énergétique, notamment par l’utilisation de panneaux solaires pour garantir la continuité de la production dans les usines et les boulangeries, et ainsi accroître les exportations et les recettes en devises, qui seront réinvesties dans la restauration des capacités industrielles.
L’Organisation supérieure de gestion des entreprises (OSDE) du ministère de l’Industrie agroalimentaire, ainsi que ses entités, sont confrontées quotidiennement aux distorsions du système de change, qui influent sur l’inflation, les prix et les revenus. C’est pourquoi l’une des revendications était la mise en place rapide d’un taux de change unique.
Parmi les autres pistes explorées, il a été proposé d’ouvrir des comptes bancaires en devises pour les contrats qui l’exigent, d’accroître les exportations de services productifs, comme le souhaitent les investisseurs étrangers, et, outre le cacao, de sécuriser l’approvisionnement en autres cultures essentielles à l’industrie agroalimentaire.
Le président du groupe d’entreprises et le représentant du Comité central du Parti ont tous deux souligné l’importance des discussions relatives au Programme gouvernemental, tant au sein du Bureau central de l’OSDE qu’à la base, avec les membres du PCC et sous l’égide du syndicat, impliquant tous les travailleurs, afin de continuer à enrichir le guide stratégique de travail et d’action par des idées ou des modifications.
L’étude et l’analyse du document se poursuivront jusqu’au 30 décembre dans toutes les organisations de base du PCC, la Ligue des jeunes communistes, la Fédération des travailleurs cubains et ses syndicats, l’Association nationale des petits agriculteurs et la Fédération des étudiants universitaires.
Ce processus est considéré comme une étape importante pour permettre à chaque organe de gouvernance, organisation de base, militant et citoyen cubain de contribuer à la recherche de solutions pour redresser la situation du pays, en amont du IXe Congrès du PCC, prévu en avril 2026.
Source : Agence de presse cubaine.
