Le Théâtre Charles Chaplin de La Havane accueillera la première du film Cherri, du réalisateur cubain Fabián Suárez, le deuxième jour du 46e Festival international du film de La Havane.
Ce drame de 82 minutes, une coproduction cubaine, guatémaltèque et mexicaine, explore la diversité corporelle à travers l’histoire d’un danseur obèse et homosexuel passionné de ballet classique. Son obsession pour un jeune agent de sécurité cherche à apaiser son besoin d’amour.
Le titre du film est un jeu de mots entre le mot français « chéri » et le mot anglais « cherry », faisant référence à la fois à la cerise et au physique du protagoniste.
Fabián Suárez, scénariste et réalisateur du film, a eu l’idée de cette histoire après sa rencontre avec le danseur et chorégraphe Juan Miguel Mas, directeur de la compagnie Danza Voluminosa, dont les spectacles mettent en valeur les capacités physiques et créatives des personnes en surpoids à travers la danse.
Juan a joué dans plusieurs films du réalisateur, qui l’a choisi pour le rôle principal du scénario qu’il a inspiré.
La distribution du film comprend notamment Noslen Sánchez, le regretté acteur guatémaltèque Roberto Díaz et la troupe de danse de la compagnie Danza Voluminosa.
La filmographie de Suárez inclut les courts métrages Kendo Monotagari (2012), qui a reçu une mention spéciale au Festival international du court métrage de Clermont-Ferrand, et Fiodor en el fiordo (2014), ainsi que le long métrage Caballos (2015), qui a remporté le prix du meilleur film de fiction au 15e Festival des jeunes cinéastes cubains.
Le film cubain Cherri défend la diversité corporelle. Photos : Prensa Latina
« Cherri parle d’amours déçues, de secondes chances. Pour moi, il était très important d’aborder la question des corps et la façon dont la société les perçoit. » « Mon objectif est de susciter le débat sur des problèmes que la société cubaine doit encore aborder », a expliqué le scénariste et réalisateur dans une déclaration à Prensa Latina.
Concernant le processus de réalisation, Suárez a indiqué qu’ils avaient cherché à créer des moments magiques contrastant avec la dureté d’autres scènes, et que lui et le directeur de la photographie Javier Labrador avaient opté pour un style visuel plus dynamique.
La conception sonore est signée Velia Díaz, et Héctor Téllez Jr. a composé la musique originale, avec la participation du bassiste Gastón Joya.
Cherri défend le droit d’aimer à travers un discours cinématographique qui remet en question les stéréotypes et les préjugés, et promeut le respect de la diversité corporelle.
Source : Prensa Latina.
