Gaza 2025
Auteur : Pedro Manuel Otero
Gaza
En 2025, la guerre d’extermination menée par Israël contre la population palestinienne de Gaza est entrée dans une phase de dévastation prolongée, marquée par un nombre extraordinaire de victimes civiles, une crise humanitaire extrême et une pression internationale croissante suite à des accusations de génocide.
Les bombardements qui ont débuté en octobre 2023 ont fait plus de 60 000 morts et quelque 150 000 blessés parmi les Palestiniens, selon les données locales et les organisations de surveillance. Ces violences ont touché de manière disproportionnée la population civile.
Des données internes de l’armée israélienne elle-même indiquent qu’environ 17 % seulement des morts étaient des combattants, ce qui signifie qu’environ 83 % des victimes étaient des civils, une proportion exceptionnellement élevée, même comparée à d’autres conflits contemporains.
Sur le plan humanitaire, Gaza a subi cette année une combinaison de siège, de destruction des infrastructures et de famine, cette dernière étant utilisée comme arme de guerre.
Israël a maintenu et renforcé son blocus sur l’entrée de carburant, de nourriture et de médicaments, parvenant à un blocus quasi total de l’aide humanitaire en mars, utilisé comme tactique de pression dans les négociations sur la libération des otages.
Les agences des Nations Unies et les organisations de défense des droits humains ont décrit un effondrement quasi complet des services essentiels : hôpitaux détruits ou hors service, réseaux d’eau et d’électricité coupés, et quartiers entiers rasés.
On estime que près de 90 % des habitations de l’enclave ont été endommagées ou détruites, tandis que le nord de Gaza est entré en situation de famine déclarée, contraignant les familles à recourir à des mesures de survie extrêmes.
Sur le plan militaire et politique, l’année 2025 a été marquée par une alternance de brèves tentatives de cessez-le-feu et de nouvelles offensives de grande envergure.
Après une relative accalmie en début d’année, Israël a repris une offensive massive le 18 mars, combinant des frappes aériennes intenses et des incursions terrestres dans le centre et le sud de Gaza, ce qui a de nouveau fait grimper le nombre de morts et de déplacés.
Tout au long de l’année, des plans de trêve promus par les États-Unis et d’autres acteurs ont été discutés, notamment des propositions de cessez-le-feu de 60 jours conditionné à un échange d’otages et de prisonniers. Cependant, aucun n’a permis d’instaurer un changement durable de la situation sur le terrain.
Gaza
Parallèlement, des zones comme Rafah, initialement considérées comme un dernier refuge pour des centaines de milliers de personnes déplacées, sont également devenues le théâtre d’opérations militaires dévastatrices.
Ces événements ont alimenté le débat international sur les actions d’Israël à Gaza, qualifiées de génocide contre le peuple palestinien.
Depuis fin 2023, l’Afrique du Sud et d’autres États ont saisi la Cour internationale de Justice (CIJ), arguant que les attaques répétées contre les civils, la destruction systématique des infrastructures vitales et le recours à la famine comme arme visaient à anéantir, en tout ou en partie, un groupe national spécifique.
La Cour a émis des mesures conservatoires exigeant d’Israël qu’il garantisse l’accès à l’aide humanitaire, prévienne la famine et mette fin aux opérations particulièrement destructrices telles que l’offensive sur Rafah. Cependant, dans les faits, ces injonctions furent ignorées ou réinterprétées par Tel-Aviv, qui poursuivit ses attaques sans modification notable.
Bien que le terme « génocide » restât sujet à débat juridique, l’effet concret sur la population de Gaza fut la destruction prolongée de son tissu social, physique et démographique.
Le nombre de victimes, la proportion extrêmement élevée de morts civiles et la dégradation contrôlée des conditions de vie ont renforcé, au sein d’une large partie de l’opinion publique mondiale, la perception qu’il s’agissait d’un crime d’une extrême gravité historique.
À la fin de l’année, la procédure devant la CIJ se poursuivait sans verdict définitif, et l’on prévoyait qu’une décision finale pourrait ne pas intervenir avant plusieurs années. Sur le terrain, la réalité demeurait marquée par un deuil massif, des déplacements de population et la destruction de Gaza, devenue inhabitable pour ses habitants.
(Sources : The Guardian, Wikipédia, Al Jazeera)
