Marlon Ochoa, conseiller électoral du CNE, a dénoncé de multiples irrégularités et fraudes, soulignant que le Honduras n’atteindra une véritable souveraineté que lorsque ses citoyens pourront décider de leur avenir sans ingérence extérieure ni imposition de la part des élites politiques.
Marlon Ochoa, membre du Conseil national électoral (CNE) du Honduras, a dénoncé mercredi la proclamation illégale de Nasry Asfura, candidat de droite, à la présidence du pays. Cette décision a été prise par les deux autres membres de l’organe électoral, Ana Paola Hall et Cossette López.
Ochoa a affirmé que les deux conseillères, représentantes du système bipartite, se sont précipitées pour faire une déclaration finale avant la fin du dépouillement et sans examiner les recours déposés ni les demandes de recomptage.
Selon lui, cette mesure a été imposée depuis une mission diplomatique, faisant allusion aux informations selon lesquelles Hall et López opèrent depuis l’ambassade d’Argentine à Tegucigalpa pour des raisons de sécurité, après être restés à l’écart de la scène publique pendant près de deux semaines.
Ce responsable, représentant du parti au pouvoir Liberté et Refondation (Libre) au Conseil national électoral (CNE), a déclaré comprendre la reconnaissance rapide par les États-Unis de la victoire d’Asfura, un candidat qui, a-t-il rappelé, avait bénéficié du soutien explicite du président américain Donald Trump durant la campagne.
Dans ce contexte, il a affirmé que Washington et de puissants secteurs liés au crime organisé recherchent un dirigeant qui servira leurs intérêts, quitte à cautionner un « coup d’État électoral ».
Ochoa a souligné que le Honduras n’accédera à une véritable souveraineté que lorsque ses citoyens pourront décider de leur avenir sans ingérence extérieure ni imposition de la part des élites politiques.
Il a également demandé que l’histoire retienne que le 24 décembre 2025 marquera le jour où la volonté populaire a été supplantée par les intérêts impériaux.
En réponse, la présidente du Conseil national électoral (CNE), Ana Paola Hall, a rejeté les accusations et affirmé que l’organe électoral n’élit pas les présidents, mais se contente de valider la décision exprimée par le peuple dans les urnes.
L’élection présidentielle, qui s’est tenue le 30 novembre, a été marquée par des interruptions lors du dépouillement, des allégations d’irrégularités et des demandes d’annulation déposées par le parti Libre. Ce dernier a également dénoncé des pressions extérieures, notamment des menaces et des déclarations de Donald Trump, qui auraient compromis la liberté de vote d’une partie de l’électorat.
Nasry Asfura, candidat du Parti national (conservateur), a été déclaré vainqueur par Ana Paola Hall et Ana Paola López, représentants des deux partis traditionnels de droite au sein du CNE : le Parti libéral et le Parti national. Conformément à la Constitution hondurienne, le président élu entrera en fonction le 27 janvier pour un mandat de quatre ans.
Auteur : teleSUR : idg – NH
Source : Agences
