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Nouveau scandale au sein du gouvernement argentin

par Reynaldo Henquen

Auteur : Mariley García

Un nouveau scandale de corruption éclabousse l’administration de Javier Milei en Argentine, visant cette fois sa sœur Karina Milei.

Le mois d’août a été marqué dans ce pays du sud par une nouvelle vague d’allégations de corruption affectant le cabinet de l’actuel président d’extrême droite, ciblant plus particulièrement sa sœur, également secrétaire générale de la présidence.

À ce sujet, le président lui-même a déclaré le 28 août qu’il s’agissait d’une « opération diffamatoire grossière de l’opposition rouge à son encontre », selon Russia Today.

Cependant, la publication des premiers enregistrements audio de Diego Spagnuolo, ancien directeur de l’Agence nationale pour le handicap (Andis), a révélé que Karina Milei et son conseiller Eduardo Menem percevaient des pots-de-vin de 3 à 8 % auprès de sociétés pharmaceutiques privées en échange de l’attribution de contrats de plusieurs millions de dollars pour l’achat de médicaments destinés à des institutions publiques. Les perspectives sont sombres à la Casa Rosada.

Sapagnuolo, qui jusqu’au moment de la plainte était l’ami personnel et l’avocat de Milei, n’a pas été « réduit au silence », même si les frères ont gardé la situation secrète pendant plus d’une semaine.

Ce scandale, considéré comme le plus grave des 20 mois de mandat du gouvernement de droite, a déjà eu des répercussions économiques, avec une hausse du dollar de 2,6 % et une chute des actions argentines.

Ce coup dur pour les finances publiques était prévisible, le président lui-même ayant proposé de rétablir la dollarisation de l’économie argentine et de supprimer la Banque centrale.

Au-delà de l’impact financier bien connu, cette situation compromet également les élections législatives du 7 septembre dans la province de Buenos Aires, le plus grand district du pays, pour le renouvellement du Congrès national le 26 octobre.

Plusieurs sondeurs, comme celui de l’Université Torcuato di Tella, avertissent déjà que la confiance dans le gouvernement de Milei est tombée à 13,6 %, son plus bas niveau depuis son arrivée au pouvoir en décembre 2023.

Bien que les Milei continuent d’éviter d’aborder ouvertement le problème, certains secteurs favorables ont déjà exigé des explications, après la révélation des chiffres relatifs aux accords conclus par le gouvernement avec Droguería Suizo-Argentina, entre autres entreprises, pour un montant supérieur à 79 millions de dollars.

Rappelons que Milei, économiste et figure médiatique sans formation politique ni diplomatique, a mené sa campagne présidentielle avec ce qu’il qualifiait lui-même de « sincérité absolue ».

Si beaucoup y ont vu une stratégie destinée principalement à séduire les jeunes, elle a également remis en question sa position au sein de la classe politique traditionnelle et conservatrice qui domine une part essentielle de la société de Buenos Aires depuis des décennies.

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