Le secrétaire d’État américain Marco Rubio a annoncé ce lundi que Washington mettrait en œuvre de nouvelles mesures contre le Brésil la semaine prochaine, en réponse à de prétendues « revendications extraterritoriales » de la part du système judiciaire du géant sud-américain.
Dans une interview accordée à Fox News, M. Rubio a déclaré qu’au Brésil, les juges agissent comme des « activistes » qui « persécutent » l’ancien président Jair Bolsonaro et ciblent les entreprises et les particuliers opérant depuis les États-Unis.
« Les États-Unis réagiront ; nous ferons des annonces la semaine prochaine concernant les mesures que nous allons prendre », a-t-il déclaré.
Les tensions entre les administrations de Donald Trump et de Luiz Inácio Lula da Silva se sont aggravées ces dernières semaines en raison de l’ingérence américaine dans les affaires intérieures du Brésil, des mesures prises contre des fonctionnaires de justice et de l’application de droits de douane préjudiciables aux entreprises brésiliennes suite aux poursuites judiciaires engagées contre l’ancien président d’extrême droite, partisan de la politique de Trump.
Washington a déjà imposé des sanctions au Brésil, notamment des droits de douane de 50 % sur les produits exportés, la révocation des visas des juges de la Cour suprême (STF) et des sanctions économiques contre le juge Alexandre de Moraes, l’enquêteur dans l’affaire Bolsonaro.
Rubio a qualifié la décision d’« injuste » et a accusé Moraes de mener une « chasse aux sorcières ».
De son côté, Lula da Silva a répondu aux pressions américaines par une lettre publiée le 14 septembre, dans laquelle il appelait à un « dialogue ouvert et franc » avec Trump, tout en défendant la souveraineté nationale et l’indépendance du système judiciaire brésilien.
Dans un article paru dans le New York Times, le président a rejeté les accusations de Trump concernant une relation commerciale inéquitable, soulignant que « 75 % des exportations américaines vers le Brésil entrent en franchise de droits de douane » et que les droits de douane moyens sur les produits américains ne sont que de 2,7 %.
Il a également nié les accusations de censure des entreprises technologiques américaines, précisant que « toutes les plateformes numériques sont soumises aux mêmes lois » au Brésil.
Il a également défendu la condamnation de Bolsonaro, affirmant qu’elle était fondée sur des procédures conformes à la Constitution brésilienne et que l’enquête avait révélé des projets d’assassinat contre lui, le vice-président et un juge de la Cour suprême.
Les tensions bilatérales se sont intensifiées après les déclarations d’Eduardo Bolsonaro, le fils de l’ancien président, qui, depuis son domicile américain, a appelé à une intervention militaire au Brésil, suggérant le déploiement d’avions de chasse F-35 et de navires de guerre.
Source : TeleSur
BRÉSIL