Nations Unies, 23 septembre (RHC)) Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a ouvert aujourd’hui le débat de haut niveau de la 80e session de l’Assemblée générale par un discours dans lequel il a déploré la trop grande quantité de crises incontrôlées et le risque de prolifération nucléaire.
Ses propos, peu optimistes devant la plénière de l’Assemblée générale, ont mis en garde contre une aggravation des crises dans un nombre croissant de pays.
« Trop de crises restent incontrôlées. L’impunité règne. L’anarchie est contagieuse. Elle favorise le chaos, accélère le terrorisme et risque de déclencher une guerre nucléaire totale », a déclaré le chef de l’organisation multilatérale devant des délégations de 193 pays.
Guterres a souligné que les piliers de la paix s’effondrent sous le poids de l’impunité, des inégalités et de l’indifférence.
« Pour chaque dollar investi dans notre travail fondamental de consolidation de la paix, le monde dépense 750 dollars en armes de guerre. C’est non seulement intenable, mais aussi indéfendable », a-t-il souligné.
Il a ajouté que « partout dans le monde, nous voyons des pays agir comme si les règles ne s’appliquaient pas à eux. Nous voyons des êtres humains traités comme des sous-hommes. »
Au Soudan, a-t-il noté, « des civils sont massacrés, affamés et réduits au silence », et à Gaza, où « les horreurs approchent de leur troisième année monstrueuse ».
Le chef de l’ONU a toutefois insisté sur la nécessité du multilatéralisme et de la coopération internationale.
« La coopération internationale n’est pas de la naïveté. C’est un pragmatisme raisonnable. Dans un monde où les menaces transcendent les frontières, l’isolement est une illusion. Aucun pays ne peut stopper seul une pandémie », a-t-il ajouté.
De même, « aucune armée ne peut stopper la hausse des températures. Aucun algorithme ne peut rétablir la confiance une fois qu’elle a été perdue. » « Ce sont des tests de résistance mondiaux : ceux de nos systèmes, de notre solidarité et de notre détermination », a-t-il déclaré.
La première journée des débats du Segment de haut niveau sera marquée par les interventions des présidents du Brésil, Luis Inácio Lula da Silva, et des États-Unis, Donald Trump.
Le marathon de cette semaine importante pour l’ONU a déjà commencé.
Au cours des six prochains jours, 193 intervenants prendront la parole à la tribune et quelque 1 642 réunions bilatérales sont prévues.
Cette session de l’Assemblée générale des Nations Unies sera placée sous le thème « Mieux ensemble : 80 ans et plus pour la paix, le développement et les droits de l’homme ».
La 80e session, qui se tiendra jusqu’en septembre 2026, sera présidée par une femme. Annalena Baerbock est la cinquième femme à occuper ce poste en 80 ans d’histoire de l’ONU.
Pendant ce temps, New York subit les effets d’une ville qui, en temps normal, est un… Imaginez ce que c’est en ces temps-ci. Les embouteillages se multiplient et la sécurité est primordiale.
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