Les intellectuels ont affirmé que le président argentin ne les représentait pas et l’ont associé à l’« internationale néofasciste ».
Dans un communiqué, ils ont averti que cette rencontre constituait une « approbation symbolique du génocide » en cours contre le peuple palestinien, qui a fait plus de 65 000 martyrs. Photo : EFE.
Le Réseau des intellectuels et artistes pour la défense de l’humanité (REDH) d’Argentine a publié ce dimanche 29 septembre un communiqué condamnant la récente rencontre entre le président Javier Milei et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, tenue à New York en marge de l’Assemblée générale des Nations Unies. L’organisation a qualifié Netanyahou de « criminel de guerre génocidaire » en raison de l’offensive à Gaza et en Cisjordanie.
Le REDH a considéré le geste de Milei, qui comprenait « des salutations affectueuses, des sourires et des photos officielles », comme un affront public et une atteinte à la mémoire du peuple argentin, historiquement reconnu pour sa lutte pour la défense des droits humains. Dans son communiqué, il a averti que cette rencontre constituait une « approbation symbolique du génocide » en cours contre le peuple palestinien, qui a fait plus de 65 000 morts.
Le REDH a également cité le récent veto américain à une décision de cessez-le-feu du Conseil de sécurité de l’ONU comme un signe de « mépris du multilatéralisme » et des résolutions internationales, à un moment où la communauté internationale exige des mesures plus fermes contre le gouvernement israélien.
L’Argentine s’est rangée du côté des États-Unis et d’Israël lors d’un vote crucial à l’Assemblée générale de l’ONU, rejetant une proposition élaborée par la France et l’Arabie saoudite visant à jeter les bases d’une solution de paix incluant la création d’un État palestinien souverain et le déploiement d’une mission de stabilisation à Gaza.
Ce vote a déclenché une vague de critiques en Argentine, où analystes et anciens responsables dénoncent un revers historique pour la politique étrangère du pays. L’ancienne ambassadrice auprès des Nations Unies, María Cristina Perceval, a qualifié l’incident de « honteux » et d’acte de « dépendance servile » envers les alliés de Washington, isolant l’Argentine de la volonté écrasante de la communauté internationale de trouver une solution au conflit.
Auteur : TeleSUR lf –
Source : Agences