Selon un inventaire officiel des fusillades de masse aux États-Unis, 381 actes violents de ce type ont été confirmés en 2025.
Au-delà de la localisation géographique des faits et des motivations immédiates des auteurs, ces deux fusillades convergent vers la preuve du lien direct entre l’accès facile aux armes de gros calibre et les actes violents de ce type. Photo : EFE.
Une journée de violence a secoué les États-Unis ce dimanche 28 septembre, avec deux fusillades de masse qui ont fait cinq morts et plus d’une douzaine de blessés dans le Michigan et en Caroline du Nord.
La gravité des attaques, l’une dans une église et l’autre dans un bar de plage, a mis en lumière la crise endémique de la violence armée qui sévit dans le pays, parallèlement à une escalade de la militarisation intérieure ordonnée par l’administration Donald Trump.
Michigan : Agression dans une église : trois morts, dont un suspect
La fusillade dans le Michigan a été confirmée comme une agression violente dans un lieu de culte. La police du canton de Grand Blanc a annoncé que le bilan s’élevait à quatre morts, tous décédés à l’hôpital, tandis que neuf autres ont été blessés. Le principal suspect de la fusillade a été abattu sur place.
Le principal suspect de l’attaque a été identifié comme étant Thomas Jacob Sanford, 40 ans, qui a d’abord foncé avec son véhicule dans l’entrée principale de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, puis est sorti, a ouvert le feu avec un fusil d’assaut et a délibérément incendié l’église.
L’agresseur a été tué par deux policiers. Le chef de la police, William Renye, a qualifié cette action cruciale pour éviter un massacre de plus grande ampleur. L’église aurait organisé des services de la Croix-Rouge et un suivi psychologique pour les victimes et leurs familles.
Caroline du Nord : Un homme tire lors d’un rassemblement, faisant trois morts et huit blessés
Au même moment, la tranquillité nocturne de la côte de Caroline du Nord a été bouleversée par une attaque qui a fait trois morts et cinq blessés. Le suspect, identifié comme Nigel Edge, un habitant d’Oak Island âgé de 40 ans, a ouvert le feu depuis une petite embarcation sur une foule rassemblée dans un bar du front de mer, faisant trois morts et au moins huit blessés.
Le chef de la police, Todd Coring, a déclaré que le lieu était la « cible » de l’attaque. Edge a été appréhendé par les garde-côtes une demi-heure plus tard. M. Coring a indiqué que le tireur était connu de la police locale et avait porté plainte contre la ville. Il s’est également présenté comme un ancien combattant blessé dans l’exercice de ses fonctions et souffrant de stress post-traumatique.
Au-delà de la localisation géographique des faits et des motivations immédiates des auteurs, les deux fusillades convergent vers la manifestation du lien direct entre l’accès facile aux armes de gros calibre et les actes de violence de ce type, et témoignent de la normalisation de la violence extrême aux États-Unis.
L’attaque contre l’église du Michigan a été rapidement instrumentalisée par le président Donald Trump sur les réseaux sociaux. Il l’a qualifiée d’attaque « ciblant les chrétiens », cherchant à la polariser uniquement comme un acte de violence extrémiste, sans mentionner aucune politique de contrôle des armes à feu ni aucune solution efficace permettant de réduire à zéro ces fusillades.
Administration Trump : Entre armes, violence et militarisation
Ces incidents de violence armée se déroulent dans un contexte de répression étatique croissante. Au lieu de se concentrer sur la réglementation des armes à feu ou la sécurité publique, le président Trump a choisi d’ordonner la militarisation de plusieurs États en réponse aux troubles civils.
Récemment, le président a ordonné le déploiement de troupes à Portland, dans l’Oregon, autorisant le recours à la force contre la population civile, soi-disant pour « protéger » les installations de l’Immigration and Customs Enforcement (ICE) qu’il considère comme « assiégées » par des « terroristes nationaux ». Le président a systématiquement choisi de répondre aux manifestations contre les raids des services d’immigration par la discrimination et les accusations de terrorisme.
L’ordre d’envoyer des troupes à Portland et dans d’autres villes démocrates, malgré la forte opposition de la gouverneure de l’Oregon, Tina Kotek, souligne que la stratégie sécuritaire de l’administration Trump se concentre davantage sur la répression de la dissidence et le durcissement des politiques d’immigration que sur la lutte contre les causes profondes de la violence armée qui fait des victimes dans les églises comme dans les bars.
Ces déploiements renforcent la présence des forces fédérales dans la région.
Source Prensa Latina