La maison TousÉditorialPetro, l’ONU et la dignité

Petro, l’ONU et la dignité

par Reynaldo Henquen

Auteur : Elson Concepción Pérez | internet@granma.cu

Devant l’ONU, il n’y a eu aucun doute quant au crime commis par Israël contre la population palestinienne de Gaza et à l’implication du gouvernement américain dans ce crime.

Le président colombien Gustavo Petro est descendu dans la rue et s’est joint à des centaines de manifestants réclamant la fin du génocide à Gaza. Photo : Reuters
Les événements récents à l’Assemblée générale des Nations Unies et dans les environs de New York ne laissent planer aucun doute sur l’opinion internationale quant à l’implication du gouvernement américain dans le crime commis par Israël contre la population palestinienne de Gaza et d’autres régions du pays.

Le président colombien Gustavo Petro a été un exemple de dignité, en particulier lorsqu’on occupe de hautes responsabilités et qu’on s’exprime au nom d’un peuple.

Petro l’a démontré non seulement dans son discours à la 80e Assemblée générale, mais aussi avec dignité et défiance lorsqu’il est descendu dans la rue et s’est joint à des centaines de manifestants appelant à la fin du génocide à Gaza.

Il y a joint ses vœux de paix à ceux qui, au berceau de l’empire, condamnaient les crimes israéliens et la complicité de la Maison Blanche. Il a été immédiatement révélé que le Département d’État, autrement dit Marco Rubio, sur ordre de Donald Trump, suspendait le visa de Petro, l’empêchant ainsi de se rendre aux États-Unis.

Le président colombien a exhorté son homologue américain à « ne pas s’entourer de génocidaires » et à prendre ses distances avec Hitler. Il a poursuivi : « Débarrassez-vous des absurdités de vos conseillers, soyez lucide et voyez ce qui se passe. On ne fait pas la grandeur des États-Unis en tuant des bébés sans défense.»

Autre exemple de la façon dont le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou et l’administration Trump instrumentalisent l’ONU : le dirigeant sioniste a utilisé la tribune comme dépotoir, déversant haine et mensonges.

Ce qui s’est passé ensuite s’est produit comme il l’avait peut-être prévu : la plupart des délégations ont quitté la salle. Et Netanyahou, les mains et l’âme tachées du sang palestinien, et avec son cynisme habituel, a adressé un léger sourire aux quatre ou cinq personnes restées dans la salle et à quelques autres qui ont applaudi sa présence.

Son discours est sans grand intérêt : « Israël ne commet pas de génocide à Gaza », « il est faux qu’il y ait une famine à Gaza », « c’est la faute du Hamas, pas celle d’Israël », entre autres mensonges.

Concernant la présence de Netanyahou à l’ONU, il serait bon de poser une autre question à l’administration américaine actuelle : comment est-il possible que, alors qu’un mandat d’arrêt est lancé contre lui pour ses crimes, le Premier ministre israélien puisse se rendre librement aux États-Unis et comparaître devant l’ONU pour débiter tous les mensonges possibles et imaginables ?

Une fois de plus, le paradoxe du pouvoir : la dignité de Petro est bafouée, mais un criminel est admis à l’ONU, qui devrait être sacrée.

Laisser un Commentaire

* Les commentaires sont modérés. Radio Habana Cuba n'est pas responsable des opinions exprimées ici.


Aller au contenu principal