Le courage des Cubains, leurs racines et leurs traditions ont été commémorés à l’ancienne sucrerie de La Demajagua, autel sacré de la patrie, située dans la ville de Manzanillo. C’est là que Carlos Manuel de Céspedes a accordé la liberté aux esclaves le 10 octobre 1868 et les a invités à se joindre à la lutte pour la liberté de notre patrie si longtemps éprouvée, aux côtés de ceux qui, dès lors, prendraient les armes contre le régime colonial espagnol.
Hommage au 10 octobre à La Demajagua. Tout près de l’emblématique ceiba qui entoure la roue dentée de l’ancienne sucrerie, et au son de la cloche qui a sonné les premières cloches de cette aube glorieuse, l’art a évoqué le courage humain et révolutionnaire de Céspedes, Martí et Fidel.
Les personnes présentes à la commémoration du 157e anniversaire du début de nos luttes de libération ont une fois de plus démontré au monde notre détermination inébranlable à obtenir l’indépendance à tout prix.
Hommage au 10 octobre, à La Demajagua.
Cela a été mis en évidence par les propos de la jeune artiste Nayade Duanis Palacio, présidente de l’Association Hermanos Saiz de Granma.
On dit qu’à la veille de l’aube de la liberté, tandis que Cuba dormait de son dernier sommeil d’esclavage, les tambours des esclaves battaient dans la sucrerie et dans le batey. Le tombeau français annonçait, avec son langage de peau et de bois, ce que la cloche de Demajagua annoncerait le lendemain matin. Ce n’était peut-être que la célébration anticipée, la prémonition de ce qui portait en lui le germe de ce qui allait arriver. Les esclaves jouaient la musique de la patrie qui allait naître pour tous. Aujourd’hui, 157 ans plus tard, ce cercle se referme avec la force du destin. Ces mêmes rythmes qui ont traversé des océans de douleur s’écrivent aujourd’hui par la bouche de cette femme noire, libre et percussionniste, ici avec vous.
Hommage au 10 octobre, à La Demajagua. Les héritiers de nos pères fondateurs, les Cubains dignes, continuent de lutter la tête haute. Ils élèvent la voix pour affirmer une fois de plus qu’« à Cuba, il n’y a eu qu’une seule révolution, celle initiée par Carlos Manuel de Céspedes le 10 octobre 1868, et que notre peuple poursuit en ce moment même ».
L’aube de La Demajagua était autrefois un appel à poursuivre la construction de notre Cuba solidaire, un exemple pour le monde et un modèle de création et de résistance.
(Leipzig del Carmen Vázquez, correspondante de Radio Habana Cuba à Granma)