Santa Marta, 9 novembre (RHC) – Le vice-président cubain, Salvador Valdés Mesa, a dénoncé aujourd’hui l’activisme belliqueux mené par les États-Unis dans les Caraïbes et a affirmé que la région devait être préservée en tant que zone de paix, comme proclamé en 2014.
Le vice-président, participant au IVe Sommet des chefs d’État et de gouvernement de la Communauté des États d’Amérique latine et des Caraïbes (CELAC) et de l’Union européenne (UE), qui se tient d’aujourd’hui à demain au Centre de conventions de Santa Marta, a plaidé pour un dialogue respectueux entre égaux.
« Nous ne pouvons ignorer, lors de cette réunion, l’offensive irrationnelle du gouvernement américain contre le Venezuela et le déploiement en cours d’une opération militaire offensive américaine dans les Caraïbes, sous le faux prétexte de lutter contre le trafic de drogue », a-t-il déclaré.
« Il s’agit d’une menace d’agression inacceptable, d’une violation de la souveraineté, qui compromet la paix et la coopération que les pays d’Amérique latine et des Caraïbes souhaitent et doivent préserver », a-t-il ajouté.
Il a également déclaré que face à ce qu’il a qualifié d’offensive hégémonique impérialiste et à la tentative de réactivation de la doctrine Monroe, Cuba réaffirme son soutien indéfectible au gouvernement vénézuélien, à son président et au peuple bolivarien.
« La communauté internationale doit se mobiliser pour mettre un terme à cette agression directe et à ces actions militaires dans les Caraïbes, qui menacent la paix, la stabilité et la sécurité régionales. »
Par ailleurs, il a jugé insuffisants les progrès accomplis dans le cadre du partenariat birégional depuis le dernier sommet de Bruxelles et a appelé à un approfondissement des liens fondé sur la confiance et le respect de l’égalité souveraine, de la non-ingérence dans les affaires intérieures des États et du droit de chaque pays à définir son propre système politique et socio-économique.
« Une approche plus collaborative et solidaire entre l’Union européenne et les pays de la CELAC permettra de traduire la volonté politique en engagements concrets et de mieux relever les défis. »
Les domaines prioritaires comprennent la lutte contre le changement climatique, la sécurité alimentaire, le financement du développement, le transfert de technologies, les énergies renouvelables, la transformation numérique, la recherche scientifique et l’innovation. « Le commerce et l’investissement nécessitent une coopération accrue », a-t-il affirmé.
Le vice-président a souligné que Cuba s’oppose à toute forme d’imposition extérieure visant à soumettre l’un de ses États membres ou à menacer sa souveraineté.
« En ce sens, nous rejetons l’exclusion de trois pays de notre région du prétendu Sommet des Amériques, désormais reporté », a-t-il déclaré.
Il a également mis en avant l’attitude de la majorité des pays présents à la réunion qui, malgré les fortes pressions subies, ont exigé avec force aux Nations Unies la levée du blocus imposé par les États-Unis à Cuba depuis plus de 60 ans et ont rejeté son application extraterritoriale.
« Nous saluons la condamnation de la décision arbitraire de nous inscrire à nouveau sur la liste frauduleuse et unilatérale des prétendus États soutenant le terrorisme », s’est-il exclamé.
Il a affirmé que les stratégies d’étranglement économique, de chantage et de manipulation médiatique employées par le gouvernement américain contre l’île avaient été mises à nu, notamment les allégations diffamatoires visant à discréditer son action en matière de collaboration médicale.
« Nous espérons que ce sommet birégional contribuera à renforcer les relations CELAC-Union européenne, en les orientant vers un développement inclusif et une coopération renforcée, avec un engagement et une capacité de dialogue accrus, fondés sur la réciprocité et la non-ingérence, nous permettant ainsi d’atteindre nos objectifs et de créer des espaces de bénéfice commun », a conclu le vice-président.
(Source : Prensa Latina)
