Un article d’opinion publié mardi au Guatemala a mis en lumière le mépris des États-Unis pour les 33 condamnations, par des États membres des Nations Unies, du blocus qu’ils imposent à Cuba depuis 1962.
L’auteur, Juan Antonio Canel, souligne que l’article 1 de la Charte des Nations Unies appelle à des mesures collectives efficaces pour prévenir et éliminer les menaces contre la paix et réprimer les actes d’agression ou autres violations de celle-ci.
Cependant, le journaliste, écrivant dans le Diario de CentroAmérica, qualifie d’idyllique l’accord, initialement accueilli avec enthousiasme.
Il cite, d’une part, le blocus économique, commercial et financier imposé par le gouvernement américain à l’île, et d’autre part, le génocide à Gaza.
Ces deux réalités persistent, et pourtant, la chère Organisation des Nations Unies (ONU) demeure incapable de s’affranchir de ses contraintes et d’agir conformément à l’article 1, paragraphe 1, de sa Charte.
Il a qualifié d’inhumaine la mesure coercitive imposée à Cuba et, sans s’attarder sur l’ampleur des dégâts ni sur les chiffres alarmants, a demandé : « Sur quels fondements les États-Unis imposent-ils des sanctions à un pays souverain ? »
Il a souligné que ces sanctions sont contraires au droit international, ce qui est aggravé par les condamnations répétées du blocus, notamment lors du dernier vote, le 29 octobre, qui a recueilli 165 voix pour, 7 contre et 12 abstentions.
Une très large majorité a réaffirmé son soutien à la levée du blocus. Mais à quoi cela a-t-il servi ? À rien, a-t-il constaté.
« Avec toutes ces déclarations pompeuses, ces condamnations, ces exhortations, ces conventions, ces assemblées, ces réunions, etc., qu’a accompli une organisation censée avoir le pouvoir de persuasion nécessaire pour mettre fin aux abus et aux injustices ?» a-t-il insisté.
Les États-Unis bafouent le consensus, profèrent des menaces et se sont retirés de l’UNESCO, du Conseil des droits de l’homme et, en janvier 2026, de l’OMS, a-t-il rappelé.
Cette approche unipolaire cède progressivement la place à un monde multipolaire dans lequel l’ONU, si elle survit, devra modifier radicalement son action et se conformer aux principes fondateurs, a estimé Canel. (Source : PL)
