Par Roberto Morejón
Le président américain Donald Trump, critiqué pour ses tendances suprémacistes blanches, a poursuivi ses attaques contre l’Afrique du Sud, allant jusqu’à refuser d’assister au sommet du G20 qui s’y tient.
Le dirigeant américain a confirmé l’absence des États-Unis à cette réunion, prévue les 22 et 23 de ce mois, une position qui n’a rien de surprenant.
Le locataire de la Maison Blanche s’obstine à dépeindre l’Afrique du Sud comme un pays où les fermiers blancs sont victimes de discrimination, ignorant le fait que la plupart d’entre eux bénéficient de privilèges hérités de l’apartheid.
Selon la vision fantasmée de Trump, les Afrikaners sont assassinés et leurs terres et fermes confisquées illégalement.
Dans le même esprit, Trump a déclaré que le choix de l’Afrique du Sud comme pays hôte du sommet du G20 était une honte.
Ce qui n’était au départ que des déclarations isolées s’est transformé en actions de boycott, comme celle du secrétaire d’État américain Marco Rubio, qui a refusé en février de participer à la réunion des ministres des Affaires étrangères du G20 en Afrique du Sud.
Les analystes ont interprété la position agressive de l’administration Trump comme une réponse à l’initiative de l’Afrique du Sud de poursuivre Israël et son Premier ministre, Benjamin Netanyahu, devant la Cour internationale de Justice pour le génocide à Gaza.
Les États-Unis, allié indéfectible de Tel-Aviv, fournissent des armes et un soutien diplomatique à l’ONU au régime sioniste, malgré ses crimes de guerre
La controverse met en lumière le fait que le dirigeant qui ordonne des rafles d’immigrants en vue de leur expulsion rapide accuse l’Afrique du Sud d’exactions envers les fermiers blancs, malgré les démentis catégoriques de ses diplomates.
Même le président sud-africain Cyril Ramaphosa, lors d’une visite à Washington, a tenté de démontrer à Trump que ses accusations étaient mensongères, mais en vain.
Les observateurs se sont demandés si, derrière toute sa campagne contre l’Afrique du Sud, ne se cachait pas son rejet du thème central du sommet du G20.
Les participants discuteront du changement climatique et de la promotion d’une architecture financière internationale plus stable et efficace, ainsi que de la lutte contre les inégalités de richesse mondiales.
Pour les Sud-Africains, le camouflet de Trump était inacceptable et a également rappelé le rôle joué par les États-Unis dans le soutien aux politiques ségrégationnistes du régime de la minorité blanche.
