Par Roberto Morejón
Le blocus américain limite la capacité de Cuba à répondre rapidement aux besoins découlant di passage dévastateur de l’ouragan Melissa dans l’est du pays.
C’est l’une des conclusions qu’a pu tirer Alena Douhan, Rapporteuse spéciale du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, lors de sa récente visite à Cuba.
L’experte a recueilli des témoignages et des statistiques sur le blocus pour la rédaction d’un rapport en 2026.
Lors de ses rencontres avec des représentants de divers secteurs de la vie économique, politique et sociale de l’archipel caribéen, la rapporteuse a entendu des témoignages directs des techniciens et spécialistes du réseau électrique national, affecté actuellement par des coupures de courant fréquentes.
Ces experts ont expliqué à la rapporteuse que douze jours de blocus représentent le coût annuel de la maintenance et de la garantie de la stabilité du réseau électrique national. Alena Douhan a également été informée que seize jours de blocus entraînent une réduction des financements alloués à la production de médicaments essentiels pour la population.
Lors d’une de ses visites, Eugenio Selman Housein, directeur de l’hôpital de cardiologie pédiatrique William Soler, Lui a expliqué que le système de santé était confronté à des difficultés de toutes sortes en raison des politiques injustes des États-Unis.
Alena Douhan, qui occupe son poste depuis plus de cinq ans, a constaté les dommages considérables causés aux infrastructures des établissements scolaires y compris de l’enseignement spécialisé.
Ces rapports sur les pertes causées par le blocus, ont été élaborés selon une méthodologie nationale saluée par Alena Douhan, une évaluation qui souligne la pertinence des griefs de cette nation caribéenne.
Ces éléments ont suffi à la Rapporteuse spéciale des Nations Unies pour appeler à la levée des mesures coercitives unilatérales, à portée extraterritoriale, inhérentes au blocus contre Cuba.
Lors de la présentation du rapport préliminaire de sa visite, Alena Douhan a insisté sur l’illégitimité de ces mesures et leur violation du droit international, du libre-échange et de la Charte des Nations Unies.
Elle a pu se renseigner sur les restrictions supplémentaires imposées par l’inscription de Cuba sur la liste des pays soutenant le terrorisme, établie par Washington.
Par ailleurs, ses premières conclusions sont sans équivoque : les pratiques des États-Unis aggravent la situation humanitaire et entravent la réalisation des droits humains du peuple cubain.
