La vice-présidente vénézuélienne, Delcy Rodríguez, a souligné que le pays défendra ses droits en matière de commerce et de liberté de navigation.
La compagnie pétrolière nationale vénézuélienne Petróleos de Venezuela (PDVSA) a annoncé ce mercredi que ses opérations d’exportation de pétrole brut et de produits raffinés se poursuivent normalement, malgré les menaces de blocus proférées la veille par le président américain Donald Trump.
La vice-présidente vénézuélienne, Delcy Rodríguez, a relayé la déclaration officielle de PDVSA et a réaffirmé que, malgré le « blocus illégal et illégitime » décrété par Trump, les opérations se poursuivront « grâce à des mécanismes sûrs et avec toutes les garanties nécessaires ».
« Le Venezuela défendra ses droits en matière de libre-échange et de liberté de navigation, conformément au droit international, au développement et à l’exercice de sa souveraineté », a-t-elle souligné.
PDVSA et le respect de ses engagements
PDVSA a également déclaré garantir « le respect de ses engagements commerciaux légitimes et la protection de ses opérations maritimes », conformément à la Constitution vénézuélienne, au droit maritime international et à la Charte des Nations Unies.
Par ailleurs, la compagnie a souligné que ses opérations n’ont pas été affectées par des actions telles que les mesures coercitives unilatérales auxquelles elle a été soumise.
Le Venezuela maintiendra ses exportations de pétrole malgré le « blocus illégal » ordonné par Trump.
La compagnie pétrolière a également affirmé que les actes de sabotage et les cyberattaques dont elle est victime depuis des années, ainsi que les récents « actes de piraterie internationale visant à voler du pétrole » commis par les États-Unis, n’ont pas « réussi à entamer la capacité opérationnelle ni la détermination du personnel de PDVSA ».
La veille, Trump avait annoncé un « blocus total et complet » des pétroliers entrant et sortant du Venezuela et avait désigné le gouvernement vénézuélien comme une « organisation terroriste étrangère », sans apporter la moindre preuve à l’appui de cette accusation, aggravant ainsi l’escalade de l’agression contre Caracas.
Dans ce contexte, le vice-président a réaffirmé la souveraineté du Venezuela sur toutes ses ressources et a averti que Trump cherchait à imposer un blocus naval militaire au pays « de manière totalement irrationnelle » dans le but de « voler » ses ressources naturelles, qu’il « considère comme sa propriété ».
L’agression américaine dans les Caraïbes, en résumé
Déploiement militaire : Depuis août dernier, les États-Unis maintiennent une importante force militaire déployée au large des côtes vénézuéliennes, la justifiant par la lutte contre le trafic de drogue. Washington a par la suite annoncé l’opération Southern Spear, avec pour objectif officiel d’« éliminer les narcoterroristes » de l’hémisphère occidental et de « protéger » les États-Unis « des drogues qui tuent » ses citoyens. Trump a également déclaré qu’à cette fin, il lancerait prochainement des attaques terrestres.
Opérations létales : Dans le cadre de ces opérations, des bombardements ont été menés contre des navires soupçonnés de trafic de drogue dans les Caraïbes et le Pacifique, faisant plus de 80 morts, sans preuve de trafic de stupéfiants.
Attaque d’un pétrolier : Dans une escalade de la violence américaine dans la région, des militaires américains ont attaqué un pétrolier au large des côtes vénézuéliennes. Caracas a qualifié cet acte de « vol flagrant » et de « piraterie internationale ». Le président vénézuélien Nicolás Maduro a dénoncé la situation comme un « acte absolument criminel et illégal » et a accusé la Maison-Blanche d’agir « comme des pirates des Caraïbes contre un navire marchand, commercial, civil et privé, un navire de paix ».
Blocus total : Le président Donald Trump a ordonné un « blocus total de tous les pétroliers sous sanctions entrant et sortant du Venezuela ». Il a également accusé le gouvernement vénézuélien d’utiliser du pétrole, des terres et d’autres biens prétendument volés aux États-Unis pour financer le narcoterrorisme. Pour cette raison, il a désigné l’administration Maduro comme une organisation terroriste étrangère.
Accusations et récompense : Washington a accusé le président vénézuélien, sans apporter de preuves, de diriger un cartel de la drogue et a doublé la récompense offerte pour sa capture.
Position de Caracas : Maduro dénonce le véritable objectif des États-Unis : un changement de régime pour s’emparer des immenses richesses pétrolières et gazières du Venezuela. « Leur masque est tombé, le trafic de drogue est une invention, c’est le pétrole qu’ils veulent voler », a-t-il déclaré après l’attaque du pétrolier transportant du pétrole brut vénézuélien dans les eaux caribéennes.
Position de Caracas : Maduro dénonce le véritable objectif des États-Unis : un « changement de régime » pour s’emparer des immenses richesses pétrolières et gazières du Venezuela. « Leur masque est tombé ; le trafic de drogue, c’est de la désinformation ; c’est le pétrole qu’ils veulent voler », a-t-il déclaré après l’attaque du pétrolier transportant du pétrole brut vénézuélien dans les eaux caribéennes.
Absence de preuves : L’ONU et la DEA elle-même indiquent que le Venezuela n’est pas une voie principale du trafic de drogue vers les États-Unis, car plus de 80 % de la drogue emprunte la route du Pacifique.
Condamnation internationale : La Russie, le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme et les gouvernements de la Colombie, du Mexique et du Brésil ont condamné les actions américaines. Des experts qualifient les attaques contre les navires d’« exécutions sommaires » qui violent le droit international.
Source RT espagnol
