Nous, écrivains et artistes cubains membres de l’UNEAC, appelons les intellectuels du monde entier, et plus particulièrement de la région, à agir pour dénoncer le danger que représente le déploiement de forces militaires américaines dans la mer des Caraïbes. Le gouvernement américain, par ses actions redondantes et sans scrupules, utilise des prétextes infondés pour menacer la République bolivarienne sœur du Venezuela.
La Grande Patrie rêvée par les héros de l’indépendance latino-américaine continue d’être hantée par l’esprit de la doctrine Monroe, dont l’application depuis le début du XIXe siècle a été le fondement de l’ingérence impériale sur notre continent.
José Martí a mis en garde contre les grands dangers qui persistent dans la région depuis lors, écrivant son essai intitulé Notre Amérique en 1891. Il y qualifiait l’empire de géant cherchant à nous « écraser » dans sa quête pour « engloutir des mondes ». « Ce qui reste du village en Amérique doit se réveiller », affirmait-il. Et, dans son discernement visionnaire, il déclarait : « Les arbres doivent s’aligner pour que le géant de sept lieues ne puisse pas passer ! Il est temps de compter et de marcher ensemble, et nous devons marcher en rang serré, comme l’argent dans les racines des Andes. »
Face à l’escalade de l’agression contre la patrie de Simón Bolívar, en ce moment crucial pour la stabilité de la région, nous exprimons notre solidarité à nos frères et sœurs vénézuéliens. Œuvrons tous pour la paix et l’indépendance des nations. Par l’art et la littérature, avec le bastion de la création et de la culture qui nous identifie, affrontons la menace du gouvernement actuel des États-Unis.
Empêche que les principes de la Proclamation de l’Amérique latine et des Caraïbes comme zone de paix, signée par les 33 pays membres de la Communauté des États d’Amérique latine et des Caraïbes en janvier 2014, ne soient remis en cause. Approuvons ce texte mémorable et marchons ensemble pour « bannir à jamais le recours à la force et la menace de la force de notre région » et « respecter les principes de souveraineté nationale, d’égalité des droits et d’autodétermination des peuples ».
La Havane, le 29 août 2025.
Source Cubadebate
