La Havane, le 17 septembre (RHC) Le ministre cubain des Affaires étrangères a dénoncé les dommages causés par le blocus l’année dernière, soit une augmentation de 49 % par rapport à la période précédente. Il a expliqué que ses effets se mesurent clairement dans la vie quotidienne de la population et sur la planification économique du pays.
Rodriguez a cité à titre d’exemple le fait que deux mois de cette politique équivalent au coût du carburant nécessaire pour couvrir la demande nationale d’électricité, tandis que cinq jours de blocus représentent environ 100 millions de dollars, soit suffisamment pour réparer des centrales thermoélectriques clés comme celle d’Antonio Guiteras à Matanzas.
Selon le ministre cubain des Affaires étrangères, un mois de blocus entraîne des pertes d’environ 600 millions de dollars, soit l’équivalent du plan annuel d’investissement dans l’énergie solaire, et que 14 heures de restrictions suffisent à couvrir le coût de l’insuline nécessaire au traitement de tous les patients diabétiques du pays. De même, deux heures suffiraient à acheter des médicaments essentiels en cardiologie, neurologie et nutrition spécialisée pour les enfants atteints de maladies métaboliques.
Le rapport avertit également que 16 jours de blocus équivaudraient à financer l’intégralité du programme de médicaments de base sur ordonnance, pour un coût de 339 millions de dollars. En six décennies, les dommages cumulés dépassent 170,677 milliards de dollars, un chiffre qui, calculé au cours de l’or, s’élève à plus de 2,1 billions de dollars.
Restrictions dans les secteurs vitaux
Le ministre a souligné que le blocus limite considérablement l’accès aux équipements médicaux, aux technologies de communication, aux transports et au carburant, affectant directement les indicateurs de santé et le système énergétique national. Il a également signalé que 40 banques étrangères ont refusé d’opérer avec des entités cubaines et ont rejeté 140 virements bancaires, sous la menace de sanctions de Washington.
Il a également rappelé que la réinscription de Cuba sur la liste unilatérale des États soutenant le terrorisme et l’application du Titre III de la loi Helms-Burton exacerbent la persécution financière et commerciale.
Dimension politique et internationale
Rodríguez a souligné que la politique d’immigration américaine contribue à la perte de personnel qualifié, avec des pertes estimées à 2,57 milliards de dollars, tout en favorisant un « climat d’asphyxie économique » générateur d’instabilité interne.
Le ministre des Affaires étrangères a également dénoncé les actions américaines dans les Caraïbes orientales et leur déploiement militaire contre le Venezuela, qui constituent une menace pour la paix régionale, en contradiction flagrante avec la Proclamation de l’Amérique latine et des Caraïbes comme Zone de paix, approuvée en 2014 par la CELAC.
Appel à la communauté internationale
À l’approche du vote par l’Assemblée générale d’une nouvelle résolution contre le blocus, les 28 et 29 octobre, Cuba a réitéré que la guerre économique américaine constitue le principal obstacle au développement économique et social du pays.
« Le blocus crée des difficultés, mais il ne mettra jamais notre peuple à genoux ni ne détruira l’ordre constitutionnel démocratiquement élu », a déclaré Rodríguez.
Le ministre des Affaires étrangères a appelé à une mobilisation internationale des gouvernements, des parlements, des mouvements sociaux et de la société civile pour exiger la fin de cette politique et pour mettre un terme aux tentatives de Washington de justifier une escalade militaire contre le Venezuela et la région.
Source Telesur
