Cuba réaffirme sa volonté permanente et active de construire ce nouvel ordre international.
Discours d’Anayansi Rodríguez Camejo, vice-ministre des Affaires étrangères de la République de Cuba, au premier Sommet biennal pour une économie mondiale durable, inclusive et résiliente, lors du débat de haut niveau de la 80e session de l’Assemblée générale des Nations Unies. New York, le 24 septembre 2025.
Excellences, distingués invités :
Nous nous réunissons aujourd’hui sous le poids de multiples crises interconnectées. Ces crises, loin d’être des phénomènes isolés, sont les symptômes d’un système économique mondial qui a privilégié la croissance à court terme au détriment du bien-être humain et de la santé de la planète.
Face à cette réalité, la nécessité de construire une économie véritablement durable, inclusive et résiliente n’est pas une option idéaliste ; c’est un impératif de survie et de dignité.
Dans ce contexte, nous saluons ce premier Sommet biennal comme un forum en faveur d’une gouvernance économique mondiale plus juste et plus équitable, accordant la priorité à la dignité des peuples.
Cinq ans après l’échéance fixée pour la réalisation des ODD, les progrès sont d’une lenteur alarmante. Le fardeau écrasant de la dette contraint les pays en développement à détourner des ressources essentielles à leur développement économique et social.
Les mesures coercitives unilatérales, telles que l’embargo américain contre Cuba, pénalisent des populations entières, entravent l’accès à la nourriture et aux médicaments et violent le principe fondamental de ne laisser personne de côté. La crise climatique s’aggrave et menace, comme jamais auparavant, la vie sur la planète elle-même.
Pour parvenir à une économie mondiale durable, inclusive et résiliente, nous devons respecter les accords énoncés dans l’Agenda 2030, qui est malheureusement aujourd’hui remis en cause et clairement en voie de non-respect.
Nous exigeons des ressources financières substantielles pour les pays en développement sans conditions politiques, un accès équitable aux technologies, une réforme profonde de l’architecture financière internationale, une solution équitable à la crise de la dette et une mise en œuvre rapide de l’Engagement de Séville.
Dans ce contexte, la question n’est pas de savoir si nous devons changer, mais si nous avons la volonté politique de le faire à la vitesse et à l’échelle que l’urgence exige. Nous devons avancer résolument vers une économie mondiale durable, inclusive et résiliente. Ce n’est pas un concept abstrait ; c’est la seule voie viable pour préserver notre avenir commun et tenir les promesses du Programme 2030.
Cuba réaffirme sa volonté permanente et active de construire ce nouvel ordre, attachée à la coopération Sud-Sud et à l’intégration régionale, piliers d’un véritable multilatéralisme.
À l’occasion du 80e anniversaire de l’ONU, nous réaffirmons qu’un monde meilleur est possible, urgent et incontournable.
Merci beaucoup.
(Cubaminrex)
