Par Roberto Morejón
Le Conseil de sécurité de l’ONU s’est récemment penché sur le conflit au Sahara occidental par le biais d’une résolution qui a suscité des critiques.
Cette résolution, pour la première fois, soutient le plan d’autonomie du Maroc comme base d’une solution négociée concernant le territoire occupé par Rabat.
Présentée par les États-Unis, la résolution a recueilli 11 voix pour, aucune contre et des abstentions notables de la Chine, du Pakistan et de la Russie.
Le ministère russe des Affaires étrangères a critiqué le document, soulignant ce qu’il considère comme un manque de transparence et une précipitation dans le processus, ce qui, selon lui, a empêché une évaluation approfondie de tous les amendements.
La Russie a toutefois insisté sur le fait que la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU reconnaît la nécessité de parvenir à une procédure acceptable pour les parties, en référence à la République arabe sahraouie démocratique, ancienne colonie espagnole.
Il est bien entendu nécessaire de prendre en compte le point de vue du Front Polisario, qui représente ce peuple qui souffre depuis longtemps.
Brahim Ghali, secrétaire général du Front Polisario et président de la République arabe sahraouie démocratique, a déclaré qu’il ne participerait pas à des négociations qui ignoreraient le droit de son peuple à l’autodétermination.
M. Ghali a exprimé la volonté du Front Polisario de collaborer à la recherche de la paix, mais a mis en garde contre ce qu’il a qualifié de solutions unilatérales qui, selon lui, pourraient aggraver le conflit.
Le dirigeant a souligné que la résolution du Conseil de sécurité mentionne explicitement le peuple sahraoui et le Front Polisario comme acteurs clés du règlement du conflit.
Un autre facteur crucial dans cette situation est l’Algérie, dont le gouvernement estime que la résolution ne reflète pas adéquatement la doctrine de l’ONU sur la décolonisation ni les aspirations légitimes du peuple sahraoui.
Rappelons que l’ancienne colonie espagnole du Sahara occidental a été occupée par le Maroc malgré la résistance du Front Polisario, avec lequel ce dernier a entretenu une confrontation jusqu’en 1991.
Cette année-là, un cessez-le-feu a été signé en vue de la tenue d’un référendum sur l’autodétermination, qui n’a jamais eu lieu.
Alors que la presse institutionnelle, les États-Unis, l’Union européenne et le Maroc applaudissent le résultat à New York, il y a des voix au Sahara occidental qui doivent être entendues, en particulier celles qui plaident pour une coopération avec le processus de paix.
