La maison TousÉditorialBolsonaro et son projet de pouvoir autoritaire

Bolsonaro et son projet de pouvoir autoritaire

par Reynaldo Henquen

Par Roberto Morejón

Malgré les pressions interventionnistes de l’administration Trump, la Cour suprême du Brésil a condamné l’ancien président d’extrême droite Jair Bolsonaro à plus de 27 ans de prison pour participation à une tentative de coup d’État.
Pour les résidents de la Maison Blanche, et en particulier Trump et le secrétaire d’État Marco Rubio, les preuves accablantes recueillies par l’accusation ne suffisent pas à justifier leur défense brutale de l’ancien capitaine de l’armée, nostalgique de la dictature militaire brésilienne.
Bien sûr, cette ingérence flagrante a bénéficié du généreux soutien d’Eduardo Bolsonaro, le fils de l’ancien président.
Ce descendant a même pu demander à Trump, depuis les États-Unis, d’envoyer des avions et des navires de guerre au Brésil afin que son père n’aille pas en prison.
Un autre fils, le sénateur Flavio Bolsonaro, a avoué qu’en plus d’empêcher l’exécution de la peine de son père, il cherche à obtenir le retour de Jair Bolsonaro dans la course présidentielle, malgré son interdiction de fonctions depuis huit ans pour abus de pouvoir.
Ainsi, l’extrême droite au Brésil et aux États-Unis s’aligne sur l’ancien président condamné pour tentative de coup d’État, une tendance fermement rejetée par le président Luiz Inácio Lula da Silva.
N’oublions pas que l’affaire Bolsonaro a déclenché l’augmentation de 50 % des droits de douane américains sur les produits du géant sud-américain.
Mais Lula a déclaré ne pas craindre de nouvelles sanctions et a souligné que les accusations portées contre son pays étaient toutes fausses, car il n’y a pas de déficit commercial, mais seulement de l’arrogance dans le refus de Trump de laisser la justice brésilienne juger un auteur de crime.
Pour empêcher cela, les autorités de Washington ont refusé de renouveler les visas de huit des onze membres de la Cour suprême fédérale du Brésil et ont appliqué une loi prévoyant des sanctions financières contre le juge Alexandre de Moraes, qui a présidé le procès Bolsonaro.
L’offensive de l’administration Trump ne saurait occulter le caractère historique de l’issue judiciaire au Brésil : c’est la première fois qu’un fonctionnaire fait l’objet d’une enquête, est poursuivi et condamné pour tentative de coup d’État.
Le Brésil a franchi une étape importante dans la lutte contre l’impunité en poursuivant Bolsonaro, actuellement détenu, pour cinq crimes.
La Maison Blanche ne veut pas entendre que les faits décrits et attribués à Bolsonaro et à ses complices n’ont pas été essentiellement niés par les accusés.

Laisser un Commentaire

* Les commentaires sont modérés. Radio Habana Cuba n'est pas responsable des opinions exprimées ici.


Aller au contenu principal