Selon la diplomatie cubaine, ce budget ne relève pas uniquement de la défense, mais constitue un instrument visant à attiser les tensions et les conflits à l’échelle mondiale.
« La ploutocratie et les dirigeants bellicistes cherchent à perpétuer la doctrine discréditée de la « paix par la force », ravivant ainsi l’agression contre des nations souveraines », a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Bruno Rodríguez. Photo : Xinhua.
Le gouvernement cubain, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Bruno Rodríguez, a critiqué le budget de la défense approuvé par le Congrès américain pour l’exercice 2026, le vendredi 26 décembre, arguant qu’il témoigne d’un engagement belliciste qui ignore les besoins de ses propres citoyens.
Avec un budget militaire de 901 milliards de dollars (dépassant les 8 milliards demandés par la Maison Blanche), la loi d’autorisation de la défense nationale (NDAA) établit un record historique qui, selon les déclarations officielles du ministre cubain des Affaires étrangères, finance une stratégie extrêmement offensive de Washington.
Selon la diplomatie cubaine, ce budget ne relève pas uniquement de la défense, mais constitue également un instrument visant à attiser les tensions et les conflits à l’échelle mondiale. Elle avertit que ces fonds cherchent à raviver la doctrine Monroe par une « réplique agressive contre les États-Unis ».
« La ploutocratie et les dirigeants bellicistes cherchent à maintenir la doctrine discréditée de la “paix par la force” en ravivant les agressions contre des pays souverains », a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Rodríguez.
Dans le même esprit, le gouvernement cubain soutient que ce budget vise à garantir le contrôle américain sur les ressources stratégiques, aggravant ainsi l’instabilité internationale dans un contexte déjà marqué par des tensions géopolitiques.
La loi d’autorisation de la défense nationale (NDAA), qui bénéficie déjà du soutien des deux chambres du Congrès, alloue 400 millions de dollars à l’Ukraine, en plus du renforcement de ses propres forces.
Le processus législatif relatif à la loi d’autorisation de la défense nationale (NDAA), votée chaque année avec le soutien des deux partis, s’est conclu mercredi 24 décembre par son adoption au Sénat par 77 voix contre 20. Le texte attend désormais la signature du président américain Donald Trump. Auparavant, le 10 décembre, la Chambre des représentants l’avait approuvée par 312 voix contre 112.
Le président de la Chambre des représentants, Mike Johnson, a qualifié cette initiative de « pierre angulaire du programme de paix par la force du président Trump ». Il a souligné que la loi garantit une augmentation de 3,8 % de la solde des militaires et prévoit le déploiement de troupes renforcées à la frontière mexicaine pour lutter contre l’immigration.
Cette loi, adoptée chaque année avec le soutien des deux partis, donne également la priorité au renforcement des systèmes de défense antimissile et établit des mesures de dissuasion contre la Chine dans la région indo-pacifique.
Concernant la restructuration des dépenses, le projet de loi introduit des ajustements économiques, notamment une réduction de 7 milliards de dollars des coûts administratifs du Pentagone. De même, la loi prévoit une réduction de 1,6 milliard de dollars des programmes de lutte contre les changements climatiques et la suppression de 40,5 millions de dollars d’initiatives en faveur de la diversité.
Auteur : teleSUR : ig – RR
Source : @BrunoRguezP
