Lors de la réunion hebdomadaire d’experts et de scientifiques sur les questions de santé, présidée par le président de la République, Miguel Díaz-Canel Bermúdez, il a été annoncé que les syndromes fébriles avaient diminué de 25,8 % par rapport à la semaine précédente.
Des modèles prévoient une maîtrise totale de l’épidémie d’ici le début de l’année à Cuba, a déclaré ce mercredi le mathématicien de renom Raúl Guinovart Díaz, directeur des sciences et technologies de l’Université de La Havane.
Il a fait cette déclaration lors de la réunion hebdomadaire d’experts et de scientifiques sur les questions de santé, convoquée par le président de la République, Miguel Díaz-Canel Bermúdez, afin d’aborder, d’un point de vue scientifique, la lutte contre les maladies causées par des virus transmis par les moustiques : les arbovirus.
Le spécialiste a indiqué que l’incidence du chikungunya a diminué dans différentes régions du pays, bien que les provinces de Las Tunas, Holguín et la municipalité spéciale d’Isla de la Juventud affichent toujours une tendance à la hausse des cas déclarés. Guinovart Díaz a jugé crucial de poursuivre les mesures mises en œuvre afin de maintenir les progrès actuels.
À cet égard, la vice-ministre de la Santé publique, Carilda Peña García, a confirmé une baisse de 25,8 % des syndromes fébriles par rapport aux statistiques de la semaine précédente. « Toutes les provinces constatent une diminution des cas déclarés, même si elles sont toujours confrontées à une épidémie », a-t-elle déclaré. Par ailleurs, Matanzas, où l’épidémie de chikungunya a débuté à Cuba, est sur la voie du succès, selon la terminologie épidémiologique.
Par rapport aux sept jours précédents, on a dénombré 5 638 cas de syndromes fébriles de moins traités dans les établissements de santé du pays, un indicateur qui témoigne de la maîtrise de l’épidémie, tant pour la dengue que pour le chikungunya.
Le Dr Ailuj Casanova Barreto, directrice générale des Affaires médicales et sociales au ministère de la Santé publique (MINSAP), a expliqué qu’aujourd’hui, plus de 93 % des femmes enceintes de 37 semaines de gestation sont hospitalisées, afin de les maintenir en sécurité et de protéger ainsi leur santé et celle de leurs bébés, considérés comme les plus vulnérables.
Elle a précisé qu’actuellement, 27 patients se trouvent dans un état grave ou critique en soins intensifs. « Il s’agit principalement d’enfants, mais il est important de souligner que la perception du risque les concernant a augmenté. Ils consultent plus tôt et sortent des soins intensifs avec un pronostic très favorable. »
« Jusqu’à présent, et si nous poursuivons sur cette voie, nous pouvons terminer l’année sans aucun décès de femme enceinte dû aux arbovirus dans le pays », a ajouté le médecin.
La réunion, à laquelle assistait également le Premier ministre Manuel Marrero Cruz, a aussi porté sur les progrès réalisés dans la prise en charge des patients atteints de chikungunya en phase chronique, notamment grâce à la mise en place de consultations multidisciplinaires regroupant des spécialistes en médecine physique et de réadaptation, pédiatrie, médecine traditionnelle et naturelle, médecine interne et psychologie.
À Matanzas, par exemple, plus de 5 000 patients ont été traités et près de 60 % d’entre eux ont nécessité une forme de réadaptation, ce qui souligne l’importance de ces consultations dans toutes les provinces du pays.
(Source : Présidence cubaine)
