Écrit par Guillermo Alvarado
Durant les près de vingt années d’occupation de l’Afghanistan par les forces militaires occidentales, menées par les États-Unis, toutes sortes d’atrocités, de violations des droits de l’homme, d’assassinats ciblés et de massacres ont été commis, et ces faits sont progressivement mis au jour.
Cette action était totalement injustifiée, car Washington accusait le pays d’avoir abrité Oussama Ben Laden, présumé responsable des attentats contre les tours jumelles du 11 septembre 2001, un événement qui soulève plus de questions que de réponses.
Cette affaire refait surface ces derniers jours, car plusieurs médias ont relayé l’information selon laquelle des membres du SAS, les forces spéciales britanniques, auraient exécuté de nombreuses personnes en Afghanistan, y compris des enfants, et que ces crimes auraient été étouffés.
Les faits ont été révélés dans un rapport de 2022 de la BBC, la chaîne de télévision publique britannique. Cela a conduit à une enquête officielle un an plus tard, dont les premières conclusions, qui semblent confirmer les allégations, ont été publiées il y a quelques jours.
Le Comité international de la Croix-Rouge indique dans un résumé que le général Mark Carleton-Smith, ancien chef du SAS, a été informé des exécutions extrajudiciaires présumées, mais a dissimulé l’information à la police militaire royale.
Selon les éléments de preuve, ce groupe de combat a assassiné 54 personnes sur une période de six mois, entre 2010 et 2011. Parmi les victimes figuraient des femmes, des enfants et des hommes en âge de combattre, tous désarmés.
Après ces exécutions extrajudiciaires, les soldats ont placé des armes, notamment des fusils AK-47, près des corps pour simuler des combats qui n’ont jamais eu lieu.
Un témoignage d’un officier supérieur, identifié par le nom de code N1466, aurait apporté la preuve d’agissements criminels, mais il a été rejeté par le haut commandement du SAS.
Ce témoin affirme même avoir conclu que le problème de ces exécutions réside dans le fait qu’elles n’étaient pas perpétrées par un petit nombre de soldats ou une seule unité, mais plutôt qu’elles étaient potentiellement plus répandues durant l’occupation.
Cela démontre que les groupes du SAS rivalisaient pour faire le plus grand nombre de victimes.
Au vu des agissements criminels des États-Unis dans les Caraïbes, où ils tuent sans procès ni condamnation et s’en vantent même, rien de tout cela ne paraît extraordinaire. Il s’agit, tout simplement, de la banalisation du meurtre.
