La Havane, 12 septembre, (RHC)- Le président de l’Équateur, Daniel Noboa, s’est mis ce jeudi à la tête d’une marche à Guayaquil pour défendre son projet de consultation populaire en faisant pression sur la Cour constitutionnelle.
Une foule vêtue de blanc l’a accompagné sur un court trajet de quelques pâtés de maisons à travers le centre de la ville côtière jusqu’à ce qu’il monte dans une camionnette et prononce son discours de deux minutes dans lequel il parle d’une « bataille finale ».
« Il faut laisser le peuple décider, il y a des questions sur lesquelles les citoyens pourront se prononcer et ce sera notre bataille finale », a déclaré Noboa en référence aux questions proposées pour une consultation populaire et un référendum que la Cour constitutionnelle devra examiner.
Le dirigeant a prétendu être dans la mobilisation pour remplir un devoir civique et démocratique, mais il a insisté pour remettre en question l’organisme de contrôle constitutionnel qui a partiellement freiné des articles de trois lois qu’il considère comme clés, ainsi que quatre questions qu’il entendait inclure dans sa consultation populaire.
« Ils veulent être du côté des trafiquants de drogue, ils veulent être du côté des criminels. Nous devons élever notre voix et exiger dans les urnes quelle est la direction de ce pays, sans positions ni extrémismes, c’est une pure démocratie », a affirmé le président.
Les analystes remettent en question le fait que l’exécutif organise une mobilisation pour exiger la paix et la sécurité, alors qu’il incombe précisément au gouvernement de garantir ce droit.
Parallèlement, des protestations ont été organisées à Quito et dans d’autres villes du pays contre les lois et mesures de Noboa, ainsi que pour le rejet du processus consultatif, qui coûterait environ 60 millions de dollars.
Le Front Unitaire des Travailleurs (FUT) et d’autres organisations sociales ont convoqué à marcher pour la « défense de la santé, de l’éducation publique, du travail décent, de la protection sociale, des droits humains et de la nature ».
Source : Prensa Latina
