Le danger potentiel d’éventuelles bases militaires étasuniennes en Argentine est signalé

Édité par Tania Hernández
2016-08-19 13:14:46

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par Guillermo Alvarado

Le religieux brésilien Leonardo Boff, l’une des figures du mouvement de la Théologie de la Libération, a exprimé ses inquiétudes face à l’éventuelle installation de bases militaires des États-Unis en Argentine. Il existe actuellement plus de 3 dizaines de bases militaires étasuniennes en Amérique Latine et dans les Caraïbes.

« Nous voyons avec crainte que les États-Unis négocient avec Mauricio Macri l’installation de deux bases militaires, l’une dans la Patagonie, au Sud et l’autre au Nord, juste dans les limites entre le Brésil, le Paraguay et l’Argentine.


La députée d’opposition argentine, Alcira Argumedo a signalé que les zones n’ont pas été choisies au hasard. L’une d’entre elles serait située aux côtés de l’aquifère Guarani, la 3è plus grande réserve d’eau douce de la planète. L’autre dans le Sud, permettrait au Pentagone de contrôler l’Antarctide, un autre grand dépôt naturel d’eau, même si elle est congelée.

D’après diverses sources, il y a, à l’heure actuelle, 36 bases militaires étasuniennes dans notre région. Leurs fonctions : espionnage, intelligence, pénétration et contrôle sur nos peuples. Elles seraient aussi, au cas d’une quelconque intervention armée, une avant-garde.

C’est ce qui est survenu au Panama en décembre 1989. Les forces qui ont bombardé et tué des milliers de personnes avant d’occuper ce pays centraméricain sous prétexte de capturer un homme, le général Antonio Noriega, sont parties des nombreuses bases installées dans cette région.

Les bases américaines les plus connues en Amérique Centrale sont celles de Palmerola, au Honduras. Le coup d’état contre le président Manuel Zelaya y a été concocté. Au Salvador il y a celle de Comalapa. La base Liberia, se trouve au Costa Rica. Une base américaine occupe depuis un siècle une portion du territoire cubain de Guantanamo contre la volonté de son peuple. Cette base navale est devenue un camp de prisonniers où sont pratiquées la torture et d’autres violations des droits humains. À Aruba il y a une base américaine appelée Reina Beatríz et celle de Curaçao a pris le nom de Hatos.

En Amérique du Sud il y a 7 bases énormes. Elles ont été installées en Colombie sous prétexte de combattre le trafic de drogue. Des bases depuis lesquelles on peut contrôler la quasi-totalité de l’Amérique Latine et des Caraïbes. Au Paraguay, il y a une base pouvant héberger 20 000 effectifs, celle appelée Maréchal Estigarribia.

Celles-ci sont les plus connues, mais il y en a d’autres qui sont considérées comme micro bases. Elles sont utilisées pour le ravitaillement d’avions et de troupes en transit. C’est le cas de celle d’Iquitos, au Pérou.

Le spécialiste Chalmers Johnson a signalé que dans la conception géostratégique des États-Unis, les bases éparpillées dans notre région accomplissent un rôle similaire à celui que les colonies avaient pour les métropoles aux siècles précédents.


L’intention des États-Unis d’augmenter le nombre de ces installations militaires par la voie d’alliances avec des gouvernements de droite est un affront à nos peuples. La proclamation de notre région comme zone de paix, au Second Sommet de la CELAC, la Communauté des États latino-américains et caribéens, en janvier 2014 à La Havane est venue prouver que les pays de la région parient pour résoudre les conflits moyennant le dialogue et pour éradiquer l’usage ou la menace de l’usage de la force.

 



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