Des adieux et des défis

Édité par Reynaldo Henquen
2021-01-21 09:26:37

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Par Guillermo Alvarado

Le monde a vu presque avec un soupir de soulagement comment l’excentrique magnat de l’immobilier Donald Trump, depuis le 20 janvier, ex-président des États-Unis, est parti pour sa résidence dans l’état de la Floride, après avoir passé quatre  ans à tendre au maximum les relations nationales et internationales.

Le séjour de celui-ci à la Maison Blanche ne sera pas facilement oublié car il a navigué à contre-courant du bon sens, de la coopération, de la solidarité et même du bon goût.

Il laisse derrière lui un pays divisé par son soutien ouvert aux suprémacistes blancs et son mépris pour les minorités ethniques, pour ceux qui défendent les droits civils pour tous et non seulement pour un groupe de conservateurs qui font de la race un instrument d’attaque.

Trump laisse derrière lui une société plongée dans la peur à la pandémie du Covid-19 qui bat chaque jour les records de malades et des morts. 

Il laisse aussi une nation embarrassée par son comportement dans l’arène internationale où il a pratiqué un isolationnisme brutal au milieu d’une crise sanitaire mondiale qui a prouvé  l’inutilité des armes et des frontières.

Les derniers actes de Trump montrent ce qui a été son administration durant cette période obscure. D’une part il a rajouté de nouvelles sanctions de dernière minute contre les peuples de Cuba, du Venezuela ou la Chine et d’autre part il a gracié près d’une centaine de délinquants dans son pays.

Cela ne veut pas dire qu’à compter du 20 janvier le monde et les États-Unis en particulier, seront meilleurs parce que tout simplement Trump est parti. Mais au moins ils ne seront peut-être pas pires que lors de son mandat et rien que cela marque une différence.   

L’ancien locataire de la Maison Blanche a poussé à l’extrême des mesures qui émanent de politiques de l’État et non pas d’un gouvernement ou d’un parti. Le caractère de l’empire n’est pas dicté par une administration, mais par la classe dominante.

C’est pourquoi les défis continuent toujours devant nous. L’un d’entre eux est que les principales puissances acceptent finalement que la crise sanitaire ne peut se résoudre que si nous sommes tous à l’abri du virus.

Un autre défi est que l’économie mondiale commence à bouger dans un sens positif lorsque la pandémie  sera éradiquée.  L’une des caractéristiques de cette récession globale est qu’elle n’est pas issue des contradictions systémiques du capitalisme mais d’une cause étrangère, le coronavirus.

Cependant, le plus grand défi, est d’assumer que les principaux frais de l’humanité, les frais militaires, doivent céder la place à la recherche scientifique si l’on veut que notre espèce survive. Sans être fatalistes nous savons qu’après cette pandémie viendra une autre et une autre, même si Trump ne sera déjà qu’un souvenir très lointain.



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