Négligence criminelle

Édité par Reynaldo Henquen
2021-01-27 08:20:31

Pinterest
Telegram
Linkedin
WhatsApp

Une pluie de critiques tombe ces jours-ci sur le président du Brésil, Jair Bolsonaro, en raison de sa gestion défaillante  de la crise sanitaire causée par le covid-19, qui a infecté près de neuf millions de personnes et provoqué la mort de 216 mille dans ce pays.

Un exemple de la gestion négligente du gouvernement de Bolsonaro, est le drame vécu par la ville de Manaus, capitale de l'état d'Amazonas, où des centaines de personnes sont mortes dans les hôpitaux débordés, faute  d'oxygène.

Cette tragédie aurait pu être évitée si le général Eduardo Pazuello, Ministre de la Santé, avait tenu compte des avertissements que les spécialistes lui avaient adressés dans les premiers jours de janvier. Il y a quinze jours, l'armée a été informée que les réserves d’oxygène étaient sur le point de s'épuiser dans cette ville, et il n'a rien fait à ce sujet.

Le Général Pazuello a été nommé au poste de Ministre de la Santé par Bolsonaro, alors qu'il n'avait aucune expérience dans ce domaine.

A l’heure actuelle, les experts préviennent que la tragédie de Manaus pourrait très prochainement se reproduire dans d'autres villes, notamment dans les principaux États, Sao Paulo, Rio de Janeiro et Minas Gerais.

Récemment, on a révélé que la côte de popularité du Président Bolsonaro baisse très rapidement dans les sondages.

Il faut signaler que les maladresses du Président brésilien sont fréquentes. Tout d’abord, il a nié l'existence de la pandémie et quand c’est devenu  une évidence,  il a déclaré qu’il s’agissait d’une simple grippe.

Le journaliste Eric Nepomuceno a rappelé dans un article, publié dans le journal argentin Página 12, que Bolsonaro était invité depuis avril de l'année dernière à rejoindre le mécanisme Covax pour obtenir des vaccins contre le nouveau coronavirus, mais il a refusé d'adhérer à cet accord.

Puis, en août, le groupe pharmaceutique Pfizer lui a proposé 70 millions de doses de vaccin, qui serait prêts en décembre mais le Président n'a pas donné suite à cette proposition.

Maintenant, il a été contraint d'acheter deux millions de vaccins à l'Inde, à un prix supérieur à celui payé par ceux qui avaient commandé à l'avance, une goutte d'eau dans la mer pour les 210 millions d'habitants du Brésil.

 Il s’agit une série d'erreurs, qui constituent plutôt une négligence criminelle. Cela a déclenché de plus en plus de voix réclamant sa mise à pied, même au sein de la droite brésilienne.

La légèreté avec laquelle le Président Bolsonaro a géré la situation, refusant à tout moment d'adopter des mesures drastiques pour éviter la propagation du virus, a conduit de nombreuses personnes à ignorer la gravité de la maladie et à ne pas respecter les moyens de protection, ce qui a provoqué une crise sans précédents.

Le Brésil est ores et déjà, le meilleur exemple dans la région de ce qu'il ne faut pas faire pour protéger la vie et la santé des habitants.

                              



Commentaires


Laissez un commentaire
Tous les champs sont requis
Votre commentaire ne sera pas publié
captcha challenge
up