Une année à oublier

Édité par Reynaldo Henquen
2021-03-02 08:47:56

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Par Guillermo Alvarado

Cela fait un an que les premiers cas du Covid-19 ont commencé à apparaître en Amérique Latine et dans les Caraïbes, mais à  ce moment-là nous n’avions pas une claire perception de la tragédie que la pandémie signifierait pour nos peuples, qui sont en train de payer un prix très élevé.

Déjà vers la moitié de 2020 notre continent et l’Amérique Latine en particulier, allaient à la tête des statistiques noires de la maladie dans le monde et actuellement elle occupe toujours la première place.

Depuis le 26 février, où le premier malade (un voyageur arrivant de l’Europe au Brésil), a  été enregistré, on a comptabilisé plus de 21,8 millions cas d’infectés et le chiffre de décès s’élève à plus de 785 mille, information en réalité partielle car dans beaucoup de pays les chiffres ne sont pas fiables.

Par exemple, au Brésil, le plus grand et plus peuplé et aussi le plus touché par la pandémie, il est impossible de connaître exactement le nombre de cas infectés et les décès dans les communautés indigènes les plus éloignées de la vaste Amazonie.

Selon des chiffres très récents, dans le pays sud-américain les cas de contagions au cours des douze derniers mois  atteignent 10,5 millions et les décès  dépassent 254 mille, dont le principal responsable en bonne mesure est l’administration de Jaïr Bolsonaro en raison de sa piètre gestion de la crise.

À l’exception de Cuba, qui compte sur un système de santé solide et sur la base de la prévention, nul autre pays n’était préparé pour l’ampleur du désastre et on ne peut pas effacer de la mémoire les cadavres dans les rues de Guayaquil en Equateur ou les patients morts par asphyxie par manque d’oxygène à Manaos, au Brésil.

Les mesures prises pour endiguer les contagions ont ouvert les portes à un autre drame : l’effondrement de l’économie et ses séquelles de chômage, de pauvreté, de famine et aussi des millions d’enfants qui ont dû interrompre leurs études.

Tous les regards sont tournés vers les vaccins avec  espoir, mais les inégalités, la corruption et l’égoïsme s’y reflètent également. Récemment j’ai publié un commentaire qui se référait à la transnationale pharmaceutique Pfizer et ses exigences hors mesure pour vendre leur produit aux pays pauvres.  

En Amérique Latine et dans les Caraïbes, seule Cuba comptera sur ses propres vaccins et les autres pays devront dépendre de l’argent dont ils disposeront pour les acquérir ou du soutien limité des mécanismes tel que COVAX, pour protéger une partie de leur population. 

2020 a été une année à oublier et le peu que nous avons vu au cours des deux premiers mois de l’année en cours, ne nous permet pas d’être optimistes, ni à l’égard de l’évolution de la pandémie ni des leçons que nous avons tirées de celle-ci pour être meilleurs.  

 



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