Retour d’un fantôme

Édité par Reynaldo Henquen
2021-06-24 19:03:41

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Par Guillermo Alvarado

La faim, qui avec la guerre et la mort constituent les trois fantômes qui hantent l’humanité depuis le début des temps, est de retour et menace d’exterminer de nombreux groupes de personnes, a averti le Programme Mondial d’Aliments de l’ONU.

Depuis la communauté primitive ce fléau a décimé l’homme et il fait partie des mythologies et des traditions les plus anciennes. Le vingt et unième siècle de l’ère moderne et un incroyable développement technologique n’ont pas été capables d’éradiquer la peur de la mort par inanition qui gravite encore sur le monde.

À présent il y a 41 millions de personnes qui font face au risque imminent de la famine, une condition sévère qui s’aggrave pour diverses raisons, l’une d’entre elles est la hausse des prix d’une bonne partie d’aliments et de matières premières à partir du dernier mois de mai sur le marché international.

Les prix des céréales, des semences, des grains, de la viande et des légumes ont augmenté de plus de 40% par rapport à 2020.

À cela s’ajoutent d’autres éléments, tels que les conflits armés, les déplacements forcés de grandes masses de personnes et la sévérité des phénomènes naturels, dont les sécheresses, les inondations et les épidémies liées à la hausse des températures dans le monde.

Le directeur exécutif du Programme Mondial d’Aliments, David Breasley, a signalé que la crise sanitaire causée par la pandémie de Covid-19, provoque plus de tensions sur le manque d’aliments depuis l’année dernière.

L’entité, qui est financée par des dons, espère réunir environ six milliard de dollars pour porter secours à de nombreuses personnes dans 41 pays.

En ce moment, les poches d’insécurité alimentaire les plus aiguës sont situées au Yémen, en Éthiopie, à Madagascar, au Sud-Soudan et au Burkina Faso.

Beasley a lancé un appel à éviter que cette urgence se transforme en décès, comme on l’a déjà vu dans des cas précédents.

La famine diffère du concept général de la faim car elle touche un groupe humain sur un territoire spécifique, elle est temporaire, bien qu’elle puisse se répéter de manière cyclique et si elle n’est pas traitée à temps, elle peut entrainer la mort de nombreuses personnes, surtout des plus vulnérables ; les enfants et les personnes âgées.

En Amérique Latine et dans les Caraïbes les plus touchés par ce phénomène sont Haïti, le Guatemala, Le Salvador et le Honduras, mais les sanctions inhumaines imposées par les États-Unis contre le Venezuela pourraient provoquer ce type d’épisode chez cette population.

Ce qui est regrettable est le fait que nous habitons une planète qui, en dépit de nos excès, est dans la mesure d’alimenter parfaitement tous ses habitants s’il existait de la part de notre espèce un peu plus de justice et de la bonne volonté.

 

 



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