L’OEA sur le banc des accusés à nouveau

Édité par Reynaldo Henquen
2021-08-29 18:20:11

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Auteur Guillermo Alvarado

Le gouvernement de la Bolivie a réitéré sa condamnation de la conduite agressive et d’ingérence de Luis Almagro, à la tête de l’Organisation discréditée des États Américains, OEA, qui a joué un rôle décisif au coup d’État contre l’ancien président Evo Morales en 2019.

Durant la réunion virtuelle du Conseil Permanent de cet organisme, qualifié de ministère de colonies des États-Unis, le ministre des Affaires Étrangères de la Bolivie, Rogelio Mayta, a déclaré qu’Almagro insulte son peuple lorsqu’il s’obstine à répéter que les élections de cette année-là ont été frauduleuses.

Un rapport contenant de fausses données publié par le groupe d’observateurs de l’OEA a servi de prétexte pour la mobilisation de la police, de l’armée et de l’extrême droite, qui ont forcé la démission de Morales et l’installation d’un gouvernement de facto présidé par Jeanine Áñez.

Des analyses ultérieures, dont une effectuée par le prestigieux Institut Technologique de Massachussetts, ont démontré que les élections ont été transparentes et que le Mouvement vers le Socialisme, MAS, a été le gagnant.

Malgré toutes ces évidences, il y a quelques jours Almagro a répété la version de la fraude, à laquelle l’exécutif bolivien a répondu fermement et a qualifié les propos du fonctionnaire de discours de haine. 

Le ministre bolivien de la Justice, Iván Lima, a déclaré lors d’un communiqué de presse que les états membres ne devraient pas permettre qu’un secrétaire général de l’OEA qui a perdu toute l’objectivité et dont les actions n’ont même pas un minimum de décence, continue à représenter cette organisation.

Lors de la rencontre, le ministre des Affaires Étrangères Mayta a assuré qu’un secrétaire général qui n’articule pas, qui prône la division, qui a l’habitude de préjuger et qui fait prévaloir sa voix au-delà de toutes les règles, n’est pas utile aux peuples.

Evo Morales, principal leader du MAS à présent a conclu que l’organisation continentale n’a pas besoin d’un dirigeant qui agit comme un agent de facto de l’impérialisme.

Les critiques nombreuses  sont faites à un moment où les initiatives d’intégration régionale légitimes récupèrent leur influence, tel qui se passe avec la Communauté d’États Latino-américains et Caribéens, la CELAC, et l’Union des Nations Sud-américaines, l’UNASUR.

Un communiqué de l’Agence Prensa Latina met en exergue que plusieurs présidents comme Alberto Fernández de l’Argentine et Luis Arce de la Bolivie se sont joints à l’idée de leur homologue mexicain, Andrés Manuel López Obrador, de remplacer l’OEA par un autre organisme ne répondant pas  ne répondant pas aux intérêts des États-Unis. 

Des vents nouveaux, qui constituent un obstacle pour Washington et pour ses mécanismes de domination continentale et qui ,en même temps, donnent un nouvel espoir aux peuples,  soufflent sur la région .  

 

 



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