Les séquelles de la guerre

Édité par Reynaldo Henquen
2021-09-12 19:16:16

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Auteur Guillermo Alvarado

La pauvreté en Afghanistan pourrait atteindre des proportions catastrophiques l’année prochaine.

Aucune guerre n’arrive ou ne part toute seule, chacune d’entre elles vient accompagnée d’une série de fléaux dont les effets tardent à disparaître, tel qu’il arrive en Afghanistan où la pauvreté pourrait atteindre l’année prochaine des proportions catastrophiques.

Ainsi l’a révélé Kanni Wignaraja, la directrice pour la région de l’Asie Pacifique du Programme des Nations Unies pour le développement, PNUD, lors d’une analyse de la situation complexe que traverse le pays centrasiatique suite au retrait des troupes étrangères après deux décennies d’occupation militaire.  

Une période de guerre si longue, a provoqué des dégâts à l’infrastructure, a affecté l’économie et les systèmes de production et a forcé plus de trois millions de personnes à abandonner leurs lieux d’origine. Elles ont donc perdu leur source de revenus, leurs maisons et les ressources limitées dont elles disposaient.  

À cela s’ajoutent les effets de la pandémie de Covid-19,  qui, bien que relativement faibles par rapport à d’autres régions du monde, se font néanmoins sentir, notamment en raison du manque de ressources médicales et hospitalières.

Depuis le début de la crise sanitaire on comptabilise 154 mille cas positifs et 7 mille 151 décès,  mais la campagne de vaccination marche très lentement et à la fin août,  seuls 2% des habitants avaient reçu au moins une dose et à peine 1,1 tous les 100 habitants avaient complété le cycle. 

L’effondrement du gouvernement et de l’armée formés par les États-Unis face à l’avancée rapide des troupes Talibanes ont causé un problème supplémentaire, inattendu jusqu’à un certain point dans ce panorama sombre.

Il s’avère, qu’après la prise de pouvoir par ce groupe extrémiste, les puissances occidentales, dirigées par les États-Unis, ainsi que les entités multilatérales de crédit, soit le Fonds Monétaire International, FMI et la Banque Mondiale ont décidé d’appliquer le gel des avoirs de l’Afghanistan à l’étranger.

Un communiqué du FMI signale que face au manque de clarté  de la communauté internationale concernant la reconnaissance du gouvernement taliban, on a décidé de suspendre à ce pays l’accès aux droits de tirage spéciaux et à d’autre types de ressources.

Washington, le perdant de la guerre, a riposté en empêchant que les nouvelles autorités afghanes puissent utiliser les réserves internationales du pays, qui sont déposées dans des banques étasuniennes.

Tout indique alors un effondrement économique qui fera que 97% de la population afghane sera dans la pauvreté d’ici 2022, ce qui conduira à une crise humanitaire, si rien n’est fait pour l’empêcher, s’il existe vraiment une volonté politique.

 



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