Accélérateurs de la censure

Édité par Francisco Rodríguez Aranega
2022-10-26 11:40:35

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Par Roberto Morejón

Image: Cubadebate

Après avoir banni de sa plateforme numérique des médias russes comme Sputnik et Russia Today avec l'argument de l'opération stratégique de Moscou en Ukraine, Twitter s’attaque maintenant aux médias cubains.

Désormais, l’étiquette «affiliés au gouvernement» accompagnera sur ce réseau social un groupe de médias cubains.

En parlant de ce qui s'est passé dans la plus grande des Antilles, il convient également de mentionner la fermeture de la page Facebook du site web Razones de Cuba.

Le collectif éditorial a décrit cela comme une "tentative de faire taire la voix du peuple cubain dans la sphère numérique".

Les plateformes cubaines visées par Twitter ont rapidement réagi avec acrimonie à sa décision, un exercice que Cubadebate a décrit comme une démarche stigmatisant les médias publics de la nation caribéenne.

Il ne faut pas oublier que Twitter a également bloqué les médias russes susmentionnés ainsi que l'agence de presse Xinhua et la chaîne CGTN, toutes deux chinoises.

Par coïncidence, la Russie, la Chine et Cuba figurent sur une liste de pays et de gouvernements faisant l'objet d'attaques politiques, diplomatiques et économiques de la part des États-Unis.

Il est clair désormais que le marquage Twitter des médias antillais limite leur portée.

Elle remet donc en cause la liberté d'expression qui, selon l'Occident, prévaut sous leurs latitudes.

Comme le souligne Edilberto Carmona de Cubadebate, il s'agit d'une "tentative de classification des médias qu'ils considèrent comme démocratiques".

En d'autres termes, Twitter entrave l'efficacité des voix alternatives au discours prédominant de la presse hégémonique.

Les habitués de Twitter doivent savoir qu'un groupe de médias cubains ne sera pas recommandé ou amplifié, de sorte que l'accès à d'autres visions nécessitera de la patience.

Ce sera le cas dans un concert international teinté par la nécessité de s'exprimer dans le sens fixé par la presse d'entreprise.

Aujourd'hui, les experts ont tendance à parler d'une récurrence de la guerre non conventionnelle et hybride, cette dernière par l'utilisation de méthodes régulières ou non, notamment l'utilisation des espaces physiques, numériques et du cyberespace pour répéter des concepts, des stéréotypes et des vérités dosées à des fins de déstabilisation.

Les médias cubains, qui ne sont pas étrangers aux limitations matérielles imposées par le blocus nord-américain, vont certainement relever le défi et ne vont pas se reposer sur leurs lauriers pour faire passer leur point de vue.



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