Le racisme dans les bureaux du gouverneur et dans les gradins

Édité par Reynaldo Henquen
2023-05-30 09:07:15

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Par Roberto Morejón

 

Des signes d'intolérance à l'égard des minorités ont récemment été relevés dans le bureau du gouverneur de l'État américain de Floride et dans les gradins d'un stade espagnol.

L'ultra-conservateur Ron DeSantis, qui entend défier le non moins rétrograde Donald Trump pour la candidature du Parti républicain à la présidentielle américaine de 2024, exhibe sa politique frénétique en Floride comme une "approbation".

Sans être impliqué dans des affaires judiciaires comme son adversaire, le magnat de l'immobilier, DeSantis vante ses positions extrêmes, comme le fait habituellement son concurrent.

Le gouverneur de Floride déclenche des guerres culturelles contre ceux qu'il qualifie de progressistes ou de gauchistes, dans des domaines tels que la justice raciale, qui, selon lui, ne devrait pas être enseignée dans les écoles, l'orientation sexuelle et l'identité de genre.

Parmi les bannières brandies par M. DeSantis figurent ses appels à transformer le système éducatif de l'État du sud, car, selon lui, il faut mettre un frein à ce qu'il appelle "l'endoctrinement", c'est-à-dire les tentatives des enseignants d'expliquer des concepts de la vie moderne à leurs élèves.

Mais le républicain qui contrôle le poste de gouverneur de Floride a aussi des émules sur le Vieux Continent.

En témoigne l'incident discriminatoire dont a été victime le footballeur brésilien Vinicius Júnior au stade Mestalla, où le joueur du Real Madrid a une nouvelle fois été victime d'insultes racistes de la part de ses supporters.

Le tollé a été immédiat. Le président brésilien, Luis Inácio Lula da Silva, s'est exprimé de manière très explicite sur la question : "Nous ne pouvons pas permettre au fascisme et au racisme de s'emparer des stades".

Une partie de la presse internationale a souligné qu'il ne s'agissait pas d'un incident isolé, car elle a rappelé le racisme structurel qui prévaut dans le public et les institutions du premier monde, comme le préconisent les lois sur les étrangers.

Les organisations non gouvernementales ont dénoncé le fait que les médias du Nord industrialisé alimentent l'imaginaire des préjugés, surtout face à ce qu'ils considèrent comme un danger, à savoir l'arrivée de bateaux d'immigrants clandestins.

L'épisode Vinicius et les excès de Ron DeSantis sont deux expressions de la progression de l'extrême droite dans les sociétés industrialisées qui, par des discours prétendument nationalistes, tentent de cacher leur haine de la diversité.

 



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