Les ataxies, une priorité pour la recherche scientifique à Cuba

Édité par Reynaldo Henquen
2024-02-02 09:12:48

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Par María Josefina Arce

 

Malgré les ressources limitées imposées par le blocus américain, Cuba accorde une attention particulière aux personnes atteintes d'ataxie, une maladie encore incurable qui se caractérise par des troubles de la coordination, de l'équilibre, de la démarche et du langage, qui s'aggravent avec le temps.

    

Selon les experts, il existe 50 formes moléculaires connues d'ataxie spinocérébelleuse dans le monde. Cuba est le pays qui compte le plus grand nombre de patients atteints du type 2, l'un des plus courants au monde.

  

Selon les spécialistes, il y a 36,2 cas pour 100 000 habitants à Cuba, bien que la fréquence dans la province orientale de Holguín soit de 183 cas pour 100 000 habitants.

  

Le pays met les thérapies existantes gratuitement et universellement à la disposition des personnes qui souffrent de cette maladie neurodégénérative ou qui présentent un risque génétique d'en être atteintes.

  

Mais sa communauté scientifique travaille également sans relâche à la création de médicaments destinés à ralentir la progression de la maladie et à améliorer la qualité de vie des patients.

 

Parmi ces efforts figure le NeuroEpo, une molécule développée par le Centre d'immunologie moléculaire, qui est appliquée dans le pays à différentes maladies neurodégénératives.

 

Un essai clinique de phase III est actuellement en cours dans plusieurs provinces cubaines pour évaluer l'efficacité et la sécurité de l'application nasale de NeuroEpo chez des patients adultes atteints d'ataxie spinocérébelleuse.

  

Les essais I et II ont été menés entre 2015 et 2016, dont les résultats ont montré une amélioration du syndrome cérébelleux et des manifestations cognitives. Ils ont également montré un profil de sécurité élevé pour NeuroEpo.

   

Ce médicament est un espoir pour les patients atteints de cette maladie, et un autre exemple des efforts du pays pour avancer dans la recherche de nouveaux traitements, dans lesquels le CIRAH, le Centre Carlos J. Finlay pour la recherche et la réhabilitation des ataxies héréditaires, joue sans aucun doute un rôle essentiel.

   

Une institution qui allie soins médicaux et recherche scientifique et dont les résultats ont un impact direct sur les familles cubaines touchées par la maladie.

  

Le dévouement de nos scientifiques et la volonté politique du gouvernement au fil des ans ont permis à Cuba de disposer d'études épidémiologiques, de biomarqueurs pour caractériser la maladie et son évolution, ainsi que de programmes de diagnostic prénatal et présymptomatique, uniques en leur genre en Amérique latine.



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