Les États-Unis se disent préoccupés par les droits de l'homme à Cuba tout en soutenant Israël

Édité par Reynaldo Henquen
2024-04-26 10:37:52

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Par Roberto Morejón

Alors que le secrétaire d'État américain, Anthony Blinken, a présenté avec un accent doctoral le rapport sur ce qu'il décrit comme l'exercice des droits de l'homme dans 200 pays, son ardent allié, Israël, a dépassé les 34 000 civils tués à Gaza.

Alors que Washington s'abstient d'épingler Tel-Aviv malgré les blessures infligées à plus de 76 000 habitants de Gaza, M. Blinken multiplie les appels contre ce que son gouvernement et lui-même appellent les violations des droits de l'homme à Cuba.

Bien que Cuba soit un pays pauvre aux ressources limitées et qu'il ne représente pas un danger pour sa sécurité, la puissance nordique lui consacre une place inhabituellement importante dans son impression très discutée.

Il est vrai que personne n'a donné aux Etats-Unis le mandat de juger du respect des prérogatives des citoyens dans le monde, comme le fait chaque année le Département d'Etat de manière exclusive et arbitraire.

Mais même ainsi, la communauté internationale doit surveiller la dissertation, dans laquelle le secrétaire d'État se targue de ce qu'il prétend être la proportionnalité et l'équité. 

Il n'en est rien. Les parchemins regorgent de sélectivité, de politisation et de dissimulation d'actes répréhensibles graves, tels que ceux commis sur le sol américain à l'encontre des minorités et des immigrants.

En ce qui concerne Cuba, le rapport Blinken réitère les mêmes stéréotypes, sans mentionner le blocus, qui a été rejeté par l'Assemblée générale des Nations unies comme une véritable violation des droits de l'homme.

A juste titre, le ministre des affaires étrangères de la plus grande des Antilles a déclaré sur le réseau social X : "le secrétaire d'Etat américain ne se préoccupe pas des droits de l'homme des Cubains ni de ceux du peuple palestinien massacré".

M. Rodríguez a ajouté : "Il se préoccupe des droits des producteurs d'armes".

En effet, dans la relation contestée, les États-Unis réaffirment que leur allié israélien exerce son droit à l'autodéfense, c'est-à-dire qu'il dispose d'un chèque en blanc pour supprimer des vies et forcer des enterrements dans des fosses communes telles que celles découvertes dans l'hôpital de Khan Younis, dans le sud de la bande de Gaza.

Le même gouvernement qui applaudit l'approbation par la Chambre des représentants d'une aide de 26,4 milliards de dollars à Israël, maintient inchangé le renforcement du blocus contre Cuba.

Le ton solennel de Blinken ne parvient pas à dissimuler ce double standard.



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