Cuba ou l'interminable bataille pour la liberté

Édité par Reynaldo Henquen
2025-07-05 08:19:12

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Auteur : Raúl Antonio Capote

En juillet 1960, le Sénat américain a approuvé un amendement à la loi sur le sucre, connue à Cuba sous le nom de « ley puñal », qui accordait au président américain le pouvoir de réduire le quota sucrier cubain pour 1961.

Cette mesure, visant à étrangler l'économie de la Révolution naissante, réduisit le quota de 700 000 tonnes, soit 95 % du montant initial, et signifia la fin du quota sucrier préférentiel accordé à Cuba sur ce marché.

Cette mesure eut un impact considérable sur l'économie de l'île, la privant d'environ 80 % des revenus de ce secteur clé. Le président américain de l'époque, Dwight Eisenhower, était convaincu que ce coup porté à l'économie cubaine sonnerait le glas de « l'aventure communiste ».

Cette manœuvre s'inscrivait dans une stratégie plus vaste d'agression économique, une politique qui cherche toujours à « semer la faim et le désespoir » pour renverser le gouvernement révolutionnaire de l'île.

C'était un nouveau chapitre de la longue bataille pour la liberté de l'île, toujours souhaitée par la nation nord-américaine émergente. Le plus grand défi était désormais l'émergence et la défense d'un projet souverain, démocratique et populaire aux frontières de l'empire.

Par un retournement de situation historique, en juillet 1903 également, fut signé le Contrat de bail, qui obligeait Cuba à vendre ou à louer des terres aux États-Unis pour y installer des bases navales et charbonnières, conformément à l'article VII de l'amendement Platt, imposé à la Constitution cubaine en 1901 après l'intervention américaine dans la guerre d'indépendance.

Cet événement odieux força Cuba à accepter des conditions limitant sa souveraineté, sous un régime d'occupation militaire, ce qui sape la valeur juridique de tout accord.

La base devint une enclave stratégique pour les États-Unis, utilisée comme point d'approvisionnement et d'opérations militaires dans les Caraïbes et en Amérique latine, et fut décrite comme un symbole de l'interventionnisme américain dans la région.

De plus, l'établissement a été utilisé au XXIe siècle comme prison illégale, ce qui a suscité une nouvelle condamnation internationale, notamment pour avoir été utilisé pour concentrer les migrants traqués dans les rues des États-Unis.

L'histoire de Cuba est, par essence, celle d'une nation qui a résisté, pendant plus d'un siècle, à l'imposition de puissances extérieures, luttant pour sa liberté et sa souveraineté. La lutte continue, et la volonté du peuple cubain de défendre sa vision nationale reste inébranlable.

 

Tiré de Granma

 



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