Les conséquences négatives de l'accord transatlantique sont dévoilées

Édité par Tania Hernández
2015-11-11 14:45:52

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La perception que le dit Traité d'Association Transpacifique dont le sigle en anglais est TTP, n'est qu'une nouvelle manœuvre étasunienne pour se positionner sur les marchés et faire de la concurrence aux économies des pays émergents tels que la Chine et l'Inde, a été mis au grand jour lorsque des détails de ce pacte annoncé avec grands fracas il y a peu de semaines, ont été dévoilés.

 

Parmi les cris d'alarmes lancés figure celui d'Arturo Oropeza, chercheur de l'Université Nationale Autonome du Mexique qui a précisé que le secteur agro pastoral des États-Unis sera le seul favorisé parmi les 12 signataires du traité-.

Le problème réside dans le fait que l'accord prévoit l'élimination des tarifs douaniers aux produits de ce secteur. Ils pourront donc passer d'un pays à l'autre sans payer d'impôts, ce qui apparemment, rien qu'apparemment est un avantage.

Durant les négociations réalisées dans le secret le plus absolu, Washington s'est arrangé pour que les juteuses subventions directes et indirectes qui sont remises aux fermiers étasuniens, ne soient pas touchés, ne serait ce qu'avec un pétale de rose- a déclaré Arturo Oropeza.

À l'heure actuelle, aucun autre pays membre de ce traité n'a la capacité d'octroyer des aides financières d'une telle envergure à ses agriculteurs, ce qui les laisse en franc désavantage auprès de leurs homologues des États-Unis, qui produisent plus bon marché et qui, auront une marge bien plus élevée de bénéfices car ils seront exemptés des impôts. Cette situation leur permettra une croissance de 11%, ce qui représentera la ruine pour leurs concurrents.

Chose curieuse: Ce n'est rien de nouveau. Le Mexique a vécu une expérience similaire avec le Traité de Libre Commerce de l'Amérique du Nord, qui en un peu plus de 20 ans a pratiquement démantelé les campagnes ce ce pays et en fini avec les petites et moyennes entreprises de production dans ce pays qui est passé d'être un exportateur par excellence à un importateur d'une bonne partie des aliments qu'il consomme.

Mais si le Traité de libre commerce de l'Amérique du Nord est mauvais, le transpacifique est pire , car il contient des clauses qui portent atteinte directement contre la souveraineté, en octroyant aux grandes corporations transnationales, dont la plupart sont à capital Américain, le droit de porter devant les tribunaux, un gouvernement lorsqu'elles estimeront que les lois nationales entravent ou empêchent la matérialisation d'affaires.

En Amérique Latine nous avons vu comment agissent ces firmes. Rappelons l'enfer vécu par les communautés équatoriennes, victimes de la pollution environnementale provoquée par l'entreprise pétrolière Texaco-Chevron, qui non seulement refuse de payer une compensation pour les dégâts infligés mais qui a entamé une plainte contre l'État équatorien car celui-ci lui exige de rendre compte devant la loi.

12 pays sont signataires du Traité transpacifique: les États.-Unis, le Mexique, le Pérou, le Chili, le Canada, le Vietnam , le Japon; l'Australie, la Nouvelle Zélande la Malaisie, le Singapour et le sultanat du Brunei.

Plusieurs d'entre eux sont en train de ressentir les conséquences de ce pacte, imposé plutôt qu'impulsé par les États-Unis. Certes, ils ont encore la possibilité d'échapper à ses effets car avant son entrée en vigueur, il doit être ratifié par les parlements de tous les signataires. Comme dit le vieux dicton “guerra avisada, no mata soldados”. Une guerre annoncée ne tue pas des soldats. FIN



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